CHU Gabriel Touré : Des problèmes tous azimuts

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En visite le lundi 16 septembre, le ministre de la Santé et l’Hygiène publique, s’est enquis des tristes réalités du Centre hospitalo-universitaire où les problèmes ont pour noms engorgement, vétusté et sous-équipement et déficit de personnel…

 

 

Hôpital Gabriel Touré
Hôpital Gabriel Touré

Au  CHU Gabriel Touré, le ministre Koné a été accueilli par le directeur général, Lanséni Konaté et les chefs de services.

 

 

Là, contrairement à l’Asacoba, les problèmes sont nombreux et multiformes. Au service des urgences et de réanimation, le ministre Koné a pu constater l’engagement du personnel  à assurer efficacement son travail malgré un déficit d’équipement et de personnel. Non seulement le mini laboratoire existant n’est pas fonctionnel pour des raisons d’équipement et d’intrants mais aussi un problème de lits et de respirateurs se pose. Pourtant le service des urgences du CHU Gabriel est l’un des plans grand et complet de la sous-région. Il a pris en charge 80 % des blessés de guerre lors e la guerre aux pseudos djahdistes. Le chef de service, Django Dibo, espère le renforcement des capacités de son service permettra de répondre mieux aux attentes des patients.

 

 

Au service de l’imagerie, le ministre Koné a été informé par le chef de service, Dr Mahamadou Diallo d’un manque d’équipements avant de constater de visu l’état défectueux de certains appareils. Cette situation diminue la capacité opérationnelle du service.

A la pédiatrie, l’émotion était au rendez-vous où le ministre a pu constater des patients allongés à même le sol faute de lits. Le ministre Koné s’est aussi rendu dans la salle d’hospitalisation des bébés prématurés.

 

 

Au service de gynécologie, le constat est presque le même qu’au service de la pédiatrie. Pour plus de 3000 accouchements par an, il n’existe que 2 lits d’observations pour les parturientes, soit 2 lits pour de 8 patientes. Pour le chef de service, Pr Dolo, l’absence des kits nécessaires rend impossible le respect du décret d’application de la de la gratuité de la césarienne. De quoi ulcérer les praticiens qui, selon le Pr Mounkoro, souhaité une amélioration de leur conditions de travail pour une meilleure prise en charge des patients.

 

 

Le bloc technique qui devrait abriter plusieurs blocs opératoires, des salles de réveil et de stérilisation, n’est jusque-là pas fonctionnel. Les 2 salles d’opération équipées ne sont toujours pas opérationnelles.

 

 

Pour tirer l’hôpital Gabriel Touré de cette situation, le DG, Lasséni Konaté, nommé à la tête de l’hôpital il y a à peine une année,  prévoyait des états généraux, un projet d’accord d’établissement entre le département de la Santé et les travailleurs, un (nouvel) organigramme. Déjà une commission d’intermédiation dirigée par le Pr Dolo avait commencé à travailler dans ce sens.

 

 

Selon le ministre Ousmane Koné, la vétusté des locaux, l’engorgement et l’affluence dans l’hôpital rend difficile le travail managérial du DG.

 

 

Pour faire face aux énormes problèmes du CHU Gabriel Touré, soumis à une forte affluence grâce à son position centrale dans la ville, le nouveau ministre de la Santé conseille de ne pas prendre à bras le corps l’ensemble des problèmes à la fois.

 

 

« Vous devez trouver des solutions partiels à l’ensemble des problèmes. Car le peuple a demandé le changement, et il faut que ce changement (qui concerne tout le monde)», a-t-il assuré.

Le ministre Koné propose une réflexion pour des mesures urgentes sur des aspects urgents. « Car, dit-il, tout ne peut pas changer tout d’un seul coup ».

 

 

Le ministre entend corriger d’abord le déficit de communication entre les structures de santé et les usagers. Un mécanisme d’accueil et d’orientation sera mis à disposition dans les hôpitaux pour l’efficacité dans la prise en charge des patients.

 

 

Conscient qu’il existe des comportements peu louables dans les structures sanitaires qu’il faut bannir, le ministre en appelle à un travail d’éducation et de sensibilisation dans les milieux sanitaires où l’hygiène doit être de mise.

 

Ousmane Daou  

 

En visite à l’ASACO de Banconi :

Le ministre de la Santé promet le changement

 

En visite à l’Association de Santé communautaire de Banconi et au Centre hospitalo-universitaire Gabriel Touré, le ministre de la Santé et de l’Hygiène publique, Ousmane Koné a promis un changement dans le système de santé malgré l’énormité des problèmes auxquels le secteur sanitaire est confronté.

 

Ce lundi 16 septembre 2013, le nouveau ministre de la Santé et de l’Hygiène publique, a effectué sa première visite ministérielle. A l’Asaco de Banconi et au Centre hospitalo-universitaire Gabriel où il était, accompagné d’une délégation des membres de son cabinet, le ministre Ousmane Koné a promis un changement profond dans le fonctionnement du système sanitaire pour le bonheur de la population.

 

 

A Baconi où il a commencé sa visite, le patron du département s’est vu d’abord narrer le parcours de l’Asacoba depuis sa création, mais aussi les problèmes qui l’empêchent notamment à atteindre la plénitude de ses objectifs. En connaisseur du domaine de la santé pour y avoir travaillé depuis 2002 (comme conseiller technique), Ousmane Koné n’est pas passé par mille chemins pour donner des réponses aux doléances posées pour l’amélioration de la qualité des soins dans cette structure sanitaire à la base.

 

 

Selon le président de son comité de gestion, Issa Traoré, l’Asacoba a été créée en 1988 avant de devenir centre de santé communautaire (Cscom) l’année suivante (1989). De cette date à nos jours, la structure a pris du galon, grâce au jumelage avec la ville d’Angers et l’appui du Canada.

Il s’agit, selon M. Traoré, d’établir une conformité entre les services de soins de la structure avec les attentes des populations.

 

 

De nos jours, le Cscom dispose d’un dispensaire, d’une maternité, d’un centre de l’enfant et d’une administration. Il emploie un personnel technique de 26 agents dont 23 contractuels et 3 fonctionnaires. Le Cscom se paye le service de 8 manœuvres, deux GIE pour le ramassage des ordures et l’enlèvement des déchets biomédicaux.

 

 

En 2013, l’ASACO et le Cscom ont enregistré en 2012 des résultats encourageants. Près de 24690 patients y ont été consultés. Sur une prévision de 19 469 patients, 13582 patients venant de l’aire sanitaire ont été consultés dans ce Cscom, soit une augmentation de 60% contre 49,7% en 2010.

Après 24 ans d’existence, le Cscom de l’Asacoba a démontré la capacité des populations de Banconi à s’autogérer, dans une dynamique participative et décentralisée pour une meilleure prise en main de leur état de santé.

 

 

Cependant, les énormes charges financières et l’augmentation démographique de son aire sanitaire constituent des difficultés auxquelles le Cscom est confronté. Pour répondre aux besoins sanitaires croissants, les responsables du Cscom sollicitent l’appui de l’Etat pour la prise en charge d’une partie des charges salariales d’une catégorie d’agents et la dotation d’une salle de réunion en climatiseur.

Déjà, le Cscom de Banconi apparait aujourd’hui comme la structure de santé la plus proche. S’agissant de la gestion des cas d’urgences enregistrés cette année notamment les personnes déplacées du Nord et les victimes des inondations d’août dernier, le Cscom a montré toute sa dimension.

 

 

A cette occasion, il a assuré la consultation gratuite pour 320 patients en détresse, assisté quatre accouchement, administré 120 soins infirmiers, fourni gratuitement des médicaments. Cette œuvre aura coûté environ de 1 million 600 000 F CFA.

 

 

Il faut rappeler que le Cscom de l’Asacoba fait face à aux soins sanitaires pour  11 331 habitants des 6 secteurs du quartier de Banconi. Ce qui n’est pas évident.

 

 

Répondant aux doléances à lui soumis, le ministre de la Santé et de l’Hygiène publique a pris l’engagement d’accompagner financièrement ce Cscom avec la prise en charge d’une partie des salaires d’une catégorie d’agents. Il a également promis de doter le Cscom des équipements pour l’amélioration des conditions de travail pour la satisfaction des populations bénéficiaires.

 

 

Le représentant des chefs de quartier, Sory Diallo, et du maire de la Commune I, ne pouvaient que se réjouir du pragmatisme du ministre pour le bonheur des populations.

 

 

Une visite guidée a permis au chef du département de constater les conditions de travail des agents sanitaires de l’Asacoba. Le ministre et sa délégation ont ensuite mis le cap sur le CHU Gabriel Touré qu’ils ont visité dans la même journée.

 

 

Ousmane Daou  

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