Choléra au Mali : La tendance est à la hausse

0

Entre le 5 juillet et le 3 août 2011, ce sont en tout 419 cas de cholera qui ont été constatés dans les régions de Mopti et de Tombouctou sur lesquels 23 décès sont survenus. C’est là le dernier point de la situation fait le vendredi 5 août 2011 par les services concernés.

Cette conférence de presse tenue dans les locaux de la Direction nationale de la santé (DNS) a été animé par Dr. Mamadou Namory Traoré, directeur national de la santé ; Massambou Sacko de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) ; Aboubacar Maïga du Centre national d’information d’éducation et de la communication pour la santé (CNIECS) et Seydou Diarra de l’Institut national de recherche en santé publique (INRSP).

Le directeur national de la santé, Dr. Mamadou Namory Traoré qui a conduit une mission sur le terrain a expliqué que c’est une surveillance établie par les services du ministère de la santé qui a permis de détecter un cas de cholera le 18 juillet 2011 dans le village de Séby, cercle de Niafunké (région de Tombouctou), mais appartenant à l’aire sanitaire de Koramo, situé dans le cercle de Youwarou (région de Mopti). C’est une dame de 28 ans qui faisait le commerce de bois entre Youwarou et Niafunké qui a été la première victime. Elle est décédée à Niafunké après avoir y fait des contaminations et ce sont ces contaminations qui se sont transportées dans tous les autres cercles de Tombouctou que sont : Tombouctou, Diré, Gourma Rharous, Niafunké, Goundam et certains cercles de Mopti que sont : Mopti, Youwarou, Douentza, Djenné et Badiagara. Le directeur national de la santé a expliqué qu’entre le 5 juillet et le 3 août 2011, ce sont en tout 419 cas qui ont été détectés dans les deux régions dont 23 décès repartis comme suit : région de Mopti : 247 cas de contaminations dont 12 décès et région de Tombouctou : 172 cas de contaminations dont 11 décès. Il indiquera que depuis la déclaration de l’épidémie, des mesures ont été prises au niveau du département pour y faire face. C’est ainsi qu’une cellule de crise a été créée au niveau du ministère et un secrétariat permanent et de veille à la DNS pour permettre de suivre l’évolution de la situation et actualiser le plan de prévention. Selon monsieur Traoré, des médicaments nécessaires ont été envoyés de Bamako pour les 2 régions afin de renforcer le stock y existant et des plans de prévention ont été élaborés par toutes les régions du pays en plus du plan national.

Massambou Sacko de l’OMS qui était également de la mission a indiqué que c’est une question d’eau potable qui se pose dans lesdites localités où les populations consomment de l’eau non javellisée. Il a réitéré que des contacts sont en cours avec les partenaires pour aider le gouvernement malien à juguler cette épidémie avant de rassurer les hommes de médias de la disponibilité des partenaires à accompagner techniquement et financièrement le Mali dans cette épreuve.

S’agissant de l’INRSP, Seydou Diarra a rassuré que le système est bien en place pour assurer cette veille d’épidémie. Quant à Aboubacar Maïga du Centre national d’information d’éducation et de la communication pour la santé (CNIECS), il a surtout invité la presse à un accompagnement dans la sensibilisation de la population afin qu’elle puisse adopter les meilleurs comportements de prévention et de lutte contre le cholera.

 

Abdoulaye Diakité

 

 


Commentaires via Facebook :