Cholera à Gao: Plus de peur que de mal !

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La situation sur l’épidémie du cholera qui s’est manifestée à Gao (34 cas recensés, dont 2 décès, dans l’aire de santé de Wabaria à une dizaine de kilomètres de la ville) serait sous contrôle. L’assurance en a été donnée vendredi dernier 6 juillet 2012 par le Directeur national de la santé en personne, Namory Traoré, lors d’un point de presse.

Le cholera est une toxi infection digestive aigue due à l’ingestion d’eau ou d’aliments contaminés par les bacilles du vibrio cholerae. Les bacilles décrètent dans l’intestin la toxine cholérique, qui provoque la perte d’eau et d’électrolytes (jusqu’à 15-20 litres par jour).

Les fortes concentrations de la population, associées à une hygiène défectueuse du milieu, favorisent l’apparition et le développement des épidémies de choléra. La maladie se contracte en consommant de l’eau ou des aliments contaminés. C’est le cas de Wabaria situé à 10 km de la ville de Gao où les populations en manque d’eau potable se sont rabattues sur l’eau du fleuve. Le représentant de la Société malienne de la gestion de l’eau potable (Somagep) explique que la situation d’insécurité à Gao empêche tout approvisionnement de la population en eau potable.

A Wabaria, les deux pompes sont tombées en panne. Selon Mamadou Namory Traoré, le Directeur national de la santé, l’épidémie peut s’expliquer par les facteurs comme la consommation d’eau du fleuve non traitée, l’absence de points d’eau potable dans le village et l’inobservation de la pratique du lavage des mains au savon. Il a indiqué qu’à la date du 5 juillet 2012, il ya eu quelque 34 cas suspects, sur lesquels 2 décès ont été enregistrés, soit un taux de létalité de 5,88%. « Des prélèvements de selles examinés au laboratoire national de référence (INRSP) se sont révélés positifs au vibrio cholerae 01, sérotype Ogawa, le 04 /07/2012, d’où la déclaration de l’épidémie par les autorités nationales » explique t-il.

La situation  est sous contrôle

En donnant la statistique de la situation de l’épidémie dans la sous- région, le représentant de l’OMS a évoqué que plus de 2000 cas de l’épidémie ont été enregistrés au Niger l’année dernière. Face à l’urgence, Massambou Sacko, représentant l’OMS au Mali, a invité les acteurs à vite agir pour arrêter le cholera. Et cela à travers la sensibilisation de la population sur les bonnes pratiques d’hygiène.

A en croire le directeur, la riposte contre cette maladie a été rapide dès le début de l’épidémie, car dit-il, les désinfectants ont même été envoyés à travers le couloir humanitaire dans les régions du nord. Grace aux efforts des agents de santé, la maladie a été rapidement circoncise.

A Wabaria, un lazaret a été mis en place pour une meilleure prise en charge des cas, la mobilisation d’une vingtaine d’agents de santé pour appuyer les activités de lutte dans les localités touchées, le renforcement des stocks de médicaments et désinfectants au niveau régional. « Nous avons distribué des médicaments Aquatab pour désinfecter des domiciles des malades. Le lundi dernier, nous avons envoyé les médicaments et des produits désinfectants à Gao. Et puis les traitements des puits des villages de l’aire de santé de Wabaria ont été faits par les référents dans la localité » a rassuré le directeur national.

Par Modibo L. Fofana

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