Connu comme une infection intestinale contractée suite à l’ingestion d’aliments ou d’eau contaminés par la bactérie vibrio cholerae, notre pays a enregistré le 8 septembre dernier, 2 cas suspects de cholera notifiés à Ansongo, dans la région de Gao. Afin de voir les différentes mesures prises par les autorités sanitaires pour stopper sa propagation, Dr. Abdoulaye Guindo conseiller technique au ministère de la Santé et du Développement social nous édifie sur certains points.
L’épidémie de cholera survient généralement pendant l’hivernage et se propage souvent sur une grande partie du territoire et de façon courante le long des cours d’eau. Le choléra est l’une des maladies contagieuses à transmission fécale-orale qui se transmet par les mains sales ou par les aliments souillés.
Dû a un manque d’hygiène, la plupart des personnes infectées ne présentent aucun symptôme, pourtant, elles sont porteuses de bactéries pendant quelques semaines et les excrètent lentement dans les eaux usées.
Notre pays a connu plusieurs flambées épidémiques de cholera mais de nos jours : « il y a eu 7 cas suspects, 3 cas probables 0 malade hospitalisé. Les facteurs de propagation sont très généralement l’eau et les aliments contaminés par le bacille vibrio cholerae. Le traitement se fait bien si le malade est pris en charge tôt par la réhydratation et la prise d’antibiotique. Ainsi les mesures prises par les autorités sanitaires sont entre autres le renforcement de la surveillance épidémiologique à tous les niveaux des cordons sanitaires. Consolider la prise en charge avec une dotation des structures en médicaments. Sensibiliser la population sur les mesures d’hygiène et la lutte contre la maladie. La mort peut survenir au bout de 1 à 3 jours la plupart du temps par arrêt cardiaque du à la déshydratation». Nous souligne Dr. Adboulaye Guindo.
Sur la base des rapports fournis par 34 pays selon l’organisation mondiale de la santé (OMS) ; on arrive à un total de 499 447 cas de choléra pour 2018 dont 2990 mortels.
Afin de réduire le risque de contamination de la maladie, il faut néanmoins s’assurer que l’eau est bouillie et stockée dans un récipient propre sûr avant de la boire et que les aliments sont bien cuits avant de les consommer. En adoptant une bonne hygiène personnelle en lavant fréquemment les mains avec du savon.
Eviter la défécation à l’air libre, le déversement aveugle des ordures et assurer une élimination appropriée des déchets et un nettoyage fréquent des eaux usées.
Si vous ressentez une diarrhée aqueuse soudaine, éviter l’automédication, se rendre immédiatement dans un établissement de santé pour une prise en charge nécessaire. Indiquent les personnels sanitaires.
A travers le monde, le cholera tue environ 4 % des personnes qui ont des symptômes graves. Cette proportion comprend les personnes qui sont traitées tard ou de façon inappropriée et celles qui n’accèdent pas aux soins médicaux.
Aïchatou Konaré