Chirurgie thoracique et cardio-vasculaire : Un certificat d’études spécialisées pour résorber un cruel déficit de compétences.

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Notre pays est engagé dans un processus de formation continue des compétences dans le domaine de la santé.

Certaines spécialités comme la chirurgie thoracique et cardio-vasculaire, ne dispose en effet que de 5 spécialistes. C’est pourquoi il est urgent de rattraper notre retard en assurant sur place la formation de spécialistes dans ce domaine. Le département d’études et de recherche (DER) de chirurgie de la Faculté de médecine, de pharmacie et d’odonto stomatologie (FMPOS) ouvrira, par conséquent, en novembre prochain en collaboration avec la société de chirurgie thoracique et cardio-vasculaire, un Certificat d’études spécialisées (CES) de chirurgie thoracique et cardio-vasculaire à la faculté de médecine. Un atelier de concertation et d’échanges sur la question s’est tenu jeudi à la FMPOS sous la présidence d’un chirurgien réputé, le Pr Sambou Soumaré, un des pionniers de la cœlio-chirurgie dans notre pays. C’était en présence du Pr Sadio Yena, président de la société malienne de chirurgie thoracique et cardio-vasculaire et d’autres enseignants de la Faculté. La formation continue dans les spécialités médicales ou chirurgicales est une exigence du progrès de la science et de la médecine. Le CES de chirurgie thoracique et cardio-vasculaire va permettre de former des compétences dans le domaine. Ce cours supérieur de chirurgie spécialisée s’entendra sur 5 ans avec des cours magistraux et des stages pratiques, programmés par semestre.

Le CES (ouvert aux étrangers) nourrit l’ambition d’envoyer en stage les CES dans d’autres centres hospitalo-universitaire (CHU) de la région africaine et d’ailleurs. A cet effet, le Pr Sadio Yena a indiqué que le DER de chirurgie comptera sur les conventions hospitalo-universitaires pour aplanir les difficultés financières qui pourraient se poser à ce niveau. Sadio Yena a aussi noté que notre pays avec 5 spécialistes de chirurgie thoracique et cardio-vasculaire, se situe loin des normes requises par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), c’est-à-dire un spécialiste pour 10 000 habitants. Nous en sommes à un chirurgien thoracique et cardio-vasculaire pour 2 à 3 millions d’habitants, d’où l’urgence de former, a souligné le Pr Sadio Yena. Le cours, a-t-il précisé, formera aussi des chirurgiens généralistes sur les techniques de base de la chirurgie thoracique et cardio-vasculaire pour assurer une prise en charge des cas non compliqués ou un bon conditionnement des malades en attendant que les spécialistes ne les reçoivent.

lundi 3 octobre 2011

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