Charles Fau Directeur général de l’hôpital du Point G : «Ici, nous avons le souci de mettre les malades au centre de nos préoccupations»

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Suite à des informations relatives à un certain nombre de faits au niveau de l’hôpital du Point G, le vendredi 5 octobre 2010, nous avons approché la direction générale de l’établissement qui nous a donnés des éclaircissements. Lire notre dossier.

Aux environs de 10 heures, ce vendredi 5 novembre 2010, notre rédaction s’est dépêchée sur place. Le directeur général Charles Fau étant très occupé, son adjoint Mamady Sissoko s’est fait le devoir de la recevoir. Avec beaucoup d’efforts, celui-ci est parvenu à apporter un certain nombre d’éclaircissements à nos questions d’une très grande sensibilité.

Selon le DGA Mamady Sissoko, durant l’année 2010 qui s’achève, plaise à Dieu, le scanneur de l’établissement sanitaire n’a connu que deux pannes. Chacune d’elle n’a duré que quatre à une semaine, le temps de changer (pour un coût de 9 millions de Cfa) le câble d’alimentation dudit appareil commandé d’Abidjan (Côte d’Ivoire). Il a indiqué cependant que durant la période de la panne, les patients de l’hôpital du point G font recours au CHU Gabriel Touré, à l’hôpital ‘’Mère enfant’’ Luxembourg ou à des cliniques privées de la place. Ce qui, faut-il le reconnaitre, constitue souvent des gênes.

Concernant la formation de deux agents de l’hôpital en entretien de premier niveau du scanneur, il a dit que le coût a été finalement déduit du prix total d’acquisition du scanneur très sophistiqué. Ainsi cette année deux agents seront formés en entretien courant et en maintenance, en vue d’éviter de toujours faire déplacer de l’extérieur des spécialistes dont le coût est très onéreux au budget de l’hôpital.

S’agissant de la station de prétraitement des eaux usées, Mamady Sissoko directeur général adjoint (DGA) a expliqué que l’hôpital du Point G en dispose bien. Mais il a reconnu en toute honnêteté que celle-ci est vétuste et doit être adaptée aux besoins actuels. A l’en croire, une station d’épuration digne de ce nom à la dimension de l’hôpital est en chantier. D’un coût de plus de 70 millions de nos francs, il est financé par le ministère de l’environnement et de l’assainissement. Qu’en est-il de la destruction des déchets solides et biomédicaux? Le DGA répond qu’ils sont incinérés et que l’année prochaine, il est prévu dans le budget la mise en place d’un système thermique qui ne dégage pas des fumées. Car, avec l’actuel système, les fumées qui se répandent dans l’atmosphère n’est pas, semble-t-il, sans conséquence sur la vie des habitants de Bamako.

Quant aux 18 recommandations qui avaient été formulées en 2006 lors du premier contrôle du bureau du Vérificateur général (BVG) au Point G, il a affirmé qu’elles furent progressivement mises en œuvre. «À la date d’aujourd’hui, tout ce que le Vérificateur général avait signalé comme problème a été corrigé. Lors de leur dernier passage, ici en 2009, ses agents avaient même exprimé leur satisfecit», a laissé entendre Mamady Sissoko directeur général adjoint de l’hôpital du Point G.

Le lundi 8 novembre 2010, dernier jour de notre passage, Charles Fau Directeur général de l’hôpital s’est enfin montré disponible. Pour l’occasion, nous lui avons posé une seule question qui nous était chère. Les patients, comment se portent-ils? «Ici, nous avons le souci de mettre les malades au centre de nos préoccupations». Il ajouta que leur souhait (de lui jusqu’au planton) est que les malades entrent dans leur établissement et puissent en ressortir guéris.

Le médecin colonel reconnait et salue les efforts déployés par les plus hauts responsables du Mali. Il s’est dit dévoué à traduire en acte concret les préoccupations de tous. «Bien évidemment tout n’est pas rose, ici. Mais s’occuper sérieusement des patients est notre raison d’être», a dit Charles Fau.

Par ailleurs, Charles Fau promet qu’il fera de son mieux afin d’instaurer un climat d’entente entre le personnel, gage de toute réussite, afin que l’hôpital puisse répondre aux attentes de plus en plus nombreuses, grandes et exigeantes de ses usagers. Les grands chantiers annoncés seront-ils réalisés pour le bonheur des Maliens? Seul le temps pourra nous répondre.

A suivre…

Le Guide

 

POUR LA QUALITE DE SES SOINS

L’hôpital du Point G reçoit un prix

Comme bonne nouvelle, en marge de notre entretien, le DGA Mamady Sissoko affirmant qu’il revient de Suisse où il était allé recevoir le prix intitulé : international trophy for quality (voir photo). Celui-ci a été décerné à l’hôpital du Point G pour la qualité des soins qu’il dispense à ses patients. C’était du 18 au 19 octobre derniers à Genève. «Ce que nous venons de recevoir est lié à notre travail. Les gens qui nous décerné ce trophée sont venus voir nos méthodes et ce qui se fait dans notre hôpital», a laissé entendre Charles Fau DG de l’établissement.

Dans les jours à venir, ce prix sera officiellement présenté au ministre de la santé Oumar Ibrahim Touré, puis à l’ensemble des travailleurs et au peuple Malien. «Il est le fruit d’un travail collectif», estime le DGA Mamady Sissoko. A noter qu’une quarantaine de structures avaient été sélectionnées pour participer à cette évaluation qui suscite l’émulation. C’est en fait une consécration visant à encourager et à mettre en exergue, les progrès et qualités de la structure ou organisation lauréate comme ce fut le cas de l’hôpital du Point G. Celui-ci, faut-il le rappeler, est le grand établissement sanitaire de notre pays.

 

Le Guide

 

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