Le centre médical du 3ème pont. C’est bien le nom de cette clinique privée située sur la route de Missabougou en venant de Yirimadio et en allant vers le 3ème pont de Bamako (pont de l’amitié Sino-malienne).
Equipée en matériel médical de pointe, cette clinique est spécialisée dans les analyses médicales telles que la radiographie numérique, la mammographie numérique, l’Echographie Dopller Couleur, l’ECG, la Fibroscopie. Mais aussi en médecine générale et spécialisée. Depuis plusieurs années, elle constitue un centre médical de référence pour d’autres structures médicales de la place. Même à l’Hôpital du Mali, certains malades y étaient transférés au début par les médecins pour certaines analyses ou radiographies.
Sans compter les services de la protection civile qui s’y référent souvent avec les accidentés de la route qui doivent subir une radio au niveau de leur tête.
Mais depuis quelques semaines, c’est la colère généralisée chez les malades et accompagnants de malades devant faire des analyses au niveau de cette clinique. Car, à longueur de journée, le travail des médecins y est ralenti par les coupures intempestives d’électricité. Une situation face à laquelle, la direction peine à trouver une mesure palliative. Notamment en dotant cette clinique importante d’un groupe électrogène en état de fonctionner lorsqu’il y a coupure d’électricité.
« Depuis 9h du matin, je suis au niveau de cette clinique et à 13 h, je ne suis toujours pas parvenu à faire ma radio faute d’électricité », nous confie cette dame assise à la réception, la cinquantaine bien sonnée.
Et de poursuivre : « un des agents nous a demandé de patienter car c’est toujours le même scenario pendant la saison chaude ».
Cet autre malade ajoutera : « le samedi dernier, je me suis rendu au niveau de cette clinique pour faire des radios, et ma stupéfaction a été grande de voir que cette clinique ne dispose pas d’un groupe électrogène en état de fonctionner car près d’une dizaine d’autres personnes attendaient désespérément dans la même situation faute d’électricité ».
Un autre patient expliquera qu’il s’agit de l’une des cliniques privées de la rive droite dotée de matériel de pointe et fonctionnant normalement les samedis. Ce qui fait qu’elle accueille de nombreux malades les samedis et jours ouvrables.
Un des travailleurs de cette clinique confiera que cette situation a pourtant été signalée à la direction. Mieux, pas un jour ne passe sans que des malades ne le signalent. En dépit de tout cela, la direction fait la sourde oreille.
Une situation à la limite assimilable à de l’irresponsabilité si l’on s’en tient au nombre de malades que cette clinique reçoit au quotidien.
Voilà une autre situation à laquelle doit s’intéresser le département de la Santé et de l’Hygiène Publique : rendre la dotation en groupe électrogène, ou installation de panneau solaire obligatoire pour les promoteurs de cliniques privées. Une situation qui permettra d’épargner la vie de nombreux malades par ces temps de coupures intempestives d’électricité.
G. Diarra