Centre d’insémination artificielle de Baguineda : L’œuvre utile d’un Malien résidant à l’étranger

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D’une valeur estimée à près de 200 millions de F CFA, un Centre d’Insémination artificielle vient d’ouvrir ses portes à Baguinéda. Le projet est l’œuvre d’Abdoul Wahab Diarra, Dr. vétérinaire.

L’élevage malien se modernise de plus en plus avec l’engagement des acteurs du secteur pour son amélioration. C’est ainsi que face à la potentialité du milieu, le gouvernement a décidé de démocratiser le secteur en l’ouvrant à l’introduction des nouvelles technologies. Dans ce cadre, le ministre délégué auprès du ministère du Développement rural a rappelé que le gouvernement s’est engagé dans une politique de diffusion de l’insémination artificielle avec la création en 2015 du Centre national d’Insémination artificielle (CNIA). A en croire, Youba Ba, à la date d’aujourd’hui près de 14 unités de diffusion sont mises en place et animées par 77 inséminateurs bien formés et équipés.

Malgré ce nombre d’unités non négligeable, le besoin reste pressant. Ayant fait ce constat, Abdoul Wahab Diarra vient de mettre en place un Centre d’Insémination artificielle de pointe à Baguinéda. Son inauguration qui a eu lieu le samedi 28 janvier a été présidée par le ministre délégué auprès du ministère du Développement rural. Aux dires de ce dernier, la création de ce Centre s’intègre parfaitement dans la politique d’amélioration du cheptel malien et consistera sans nul doute un appui important au sous-secteur de l’élevage à travers les différents services et prestations offerts aux acteurs des filières animales.

Structure privée affiliée à l’hôpital vétérinaire de Bamako, également propriété du Dr. Abdoul Wahab Diarra, le CIAB a pour vocation de former et d’encadrer les éleveurs dans l’utilisation de l’insémination artificielle comme instrument d’amélioration des moyens de production et de reproduction face à une demande croissante en lait et viande. Dans sa prise de parole lors de la cérémonie d’inauguration, son promoteur a laissé entendre que le Centre travaillera en synergie avec le CENIA qui reste la locomotive du domaine au Mali. Par ricochet, le CIAB vient en appui au gouvernement dans le cadre de sa politique de la promotion du secteur agro-pastoral.

Dans sa phase d’opérationnalisation, les objectifs du CIAB consistent, entre autres,  à :  la production et diffusion des gènes améliorés à partir des races locales et exotiques,  la formation initiale et celle continue recommandée chaque deux ans pour ne pas perdre la main, le conseil, la couverture sanitaire et le diagnostic de gestation des animaux des clients, la vente des intrants et la location des équipements en vue de permettre aux clients d’inséminer leur propre animal après avoir suivi une formation appropriée. Pour l’atteinte de tous ces objectifs, le Centre d’Insémination artificielle de Baguinéda s’est doté de moyens indispensables. Il s’agit notamment d’une salle de conférence pour la formation en insémination artificielle, un parc animalier pour la formation pratique, un laboratoire d’analyse, de conditionnement et de mise en paillettes des semences animales ainsi qu’un lieu d’hébergement pour les stagiaires.

Avec son ambitieux projet, Abdoul Wahab Diarra croit en la capacité de passer d’un élevage de subsistance à un élevage d’autosuffisance et d’exportation en grande quantité dans toute sa chaîne de valeur. « Le défi est lancé. Nous avons besoin de l’apport de tout un chacun pour pouvoir le lever. En travaillant en synergie, nous pourrons créer des races locales hautement sélectionnées et améliorées capables de transformer nos faibles ressources nutritionnelles pour nous offrir suffisamment de lait et de viande », a déclaré celui qui traîne une vingtaine d’années de carrière dans le milieu après avoir suivi des formations en Europe et au Etats-Unis où il a notamment été associé dans plusieurs hôpitaux vétérinaires dans l’Etat du Maryland avant d’ouvrir le sien en 2004 à Bamako.

A Cissouma

 

 

 

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