Depuis quelques jours, le centre d’hémodialyse de l’hôpital du Point G travaille jour et nuit. Cette surproduction se justifie par la volonté des décideurs de l’hôpital de juguler les conséquences de la panne technique survenue sur certains appareils de dialyse. Ce surpassement vise à assurer les deux séances hebdomadaires aux 215 dialysés. Un geste hautement patriotique qui a suscité la reconnaissance de la part des malades.
S’il est vrai que tout n’est pas rose dans nos hôpitaux, il aussi clair que tout n’y est pas mauvais non plus. Au service de néphrologie de l’hôpital du Point G, on tient au serment d’Hippocrate comme à la prunelle de ses yeux.
Malgré un arrêt de fonctionnement (pour entretien) de certains appareils de dialyse, le service fonctionne à plein régime. Le personnel de service, dirigé par le Pr. Sahari Fongoro, tente de combler autant que faire se peut le vide laissé par les machines tombées en panne.
Avec sept agents, le service travaille 24 h sur 24 pour assurer les 400 séances de dialyse par semaine. C’est au prix de multiples sacrifices qu’ils parviennent à pallier au mieux l’absence des machines défectueuses même si par ailleurs la programmation des patients ressent un léger décalage dans la dialyse.
“Nous sommes prêts à sacrifier nos heures de repos, les jours fériés et même de fête pour répondre aux sollicitations des malades soumis à la dialyse”, assure le chef de service de néphrologie.
En attendant la remise en fonctionnement des 11 générateurs, les 20 autres assurent le service au grand bonheur des 33 patients dialysés par jour. Lors de notre passage le mardi 16 septembre à l’Unité Fregenus et Nipro, les patients suivaient normalement leur séance.
A la direction de l’hôpital du Point G, on s’affaire à remettre en état les 11 machines en panne. Selon le surveillant général de l’hôpital, Ousmane Maïga, tout est mis en œuvre pour remettre en état de fonctionnement les machines défectueuses d’ici le lundi 22 septembre.
Les 3 unités de dialyse de l’hôpital du Point G font l’objet d’une attention particulière des autorités sanitaires. Il y a moins de 2 ans, elles ont acquis un forage et des groupes électrogènes. Toutes choses qui ont permis de résoudre le problème criard d’eau potable et une autonomie électrique.
Avec une cuve de 3000 cm3 installée il y a moins de deux ans, l’eau n’est plus une denrée rare dans ce service. Ce sont les installations qui connaissent souvent des besoins d’entretiens.
Le gouvernement consent d’énormes sacrifices financiers pour assurer presque gratuitement les séances de dialyses aux malades. Grâce à la subvention de l’Etat, le patient ne paye que 2500 F CFA au lieu de 125 000 F CFA (tarif non subventionné), ce qui reste un tarif imbattable dans la sous-région.
Conscient de la bonne foi de l’Etat, des particuliers et entreprise privées viennent se joindre à lui au grand bonheur des malades. Ainsi, la Fondation Orange-Mali a offert unité de 10 dialyseurs, dont elle assure l’entretien. Un particulier malien a également offert un dialyseur. Lui aussi prend en charge l’entretien de cette machine.
Il reste que trois unités de dialyse de l’hôpital du Point G, qui maintiennent en vie de nombreux malades maliens et étrangers, sont menacées par le défaut d’entretien.
Bréhima Sogoba