CENTRE DE TRANSFUSION SANGUINE: PAS SERIEUX !

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Des fiches d’analyses des patients qui se perdent dans les tiroirs; celles de personnes saines attribuées par erreur à de grands malades et vice-versa… Ce sont là les maux qui caractérisent le Centre de Transfusion Sanguine.
De nombreux patients, victimes de ces cas de confusions et de pertes irréversibles des documents, nous ont approchés sur la question. A un d’entre eux, on a attribué les resultats d’un séro-positif. N’eut été les garde-fous érigés par la société, ce pseudo-malade se serait suicidé. Il surmonta heureusement son angoisse et procéda à des vérifications. L’information s’avérait fausse. Il s’agissait d’une erreur. Le personnel était alors obligé de se confondre en excuses.
Qu’est-ce qui peut bien expliquer cette négligence coupable du personnel d’un service aussi sensible que le centre de transfusion sanguine? Selon M Maïga, Directeur adjoint, que nous avions approché, il n’y a qu’une seule raison valable: ces cas surviendraient lorsque les patients évitent les procédures normales. Ici, poursuit-il, il y a des Analyses payantes et non payantes. «L’administration n’est pas responsable de la perte ou de la confusion des résultats des analyses qui ne suivent pas les règles. Eux, bénéficient de certaines faveurs.
C’est là le comble. Tenez-vous bien: un autre usager sain et par surcroît donneur régulier de sang (il est à sa 45 ème donnation et porte le numero19793) a vu ses résultats se perdent dans les tiroirs deux fois de suite. La tentative de diversion du Directeur Adjoint n’a donc pas fonctionné. Il s’agit d’un faux-fuyant.
Aussi, l’usager dont le cas a été signalé plus haut (le malheureux faussement déclaré séropositif) a bel et bien respecté la procédure dont fait illusion notre directeur adjoint. L’intéressé est prêt à toute confrontation utile partout où besoin sera. La faute, nous explique-t-il, a été imputée ce jour aux stagiaires et autres bénévoles en service au centre. Ce sont elles qui auraient mélangé les fiches, du moins, selon les explications qui lui ont été données pour justifier la méprise. Ce service doit s’assumer et traiter les patients comme des êtres humains et non comme de simples clients et marchandises.
Nous reviendrons, au besoin sur cette affaire.

Oumou Maïga (Stagiaire) et B.S. Diarra

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