Centre de Santé communautaire :rnMalversations au Cscom d’Hamadallaye

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Après leur démission, cinq membres du conseil d’administration du Centre de santé communautaire (Asacoham) accusent le président du CA de violation du règlement intérieur de l’Asacoham. Ce dernier nie les accusations et traite les démissionnaires de « bande d’escrocs » qui ne pensent qu’à leurs poches.

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Cinq membres démissionnaires du conseil d’administration de l’Asacoham, le chef du quartier d’Hamdallaye et l’actuelle équipe du conseil d’administration dirigé par Racine Ly ne regardent plus dans la même direction pour ne pas dire plus. De quoi s’agit-il ?

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Flash-back : le Centre de santé communautaire d’Hamdallaye, grâce à un financement de la coopération angevine, voit le jour le 2 mai 2005. Un comité de gestion et un conseil d’administration sont installés. Pour la bonne tenue du bilan comptable, les textes recommandent qu’après une année de fonctionnement, les parties présentent le bilan de leur gestion. Pour toute structure organisée cela doit aboutir à une gestion saine des dépenses.

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Mais, pour des raisons de compétences, une crise a éclaté entre les parties sur la gestion des fonds et du personnel. Dans une lettre d’information datée du 28 août 2007 avec ampliation au conseil du quartier, au maire de la Commune IV et au médecin-chef de Centre de santé de référence, les signataires accusent le président du CA d’avoir refusé de présenter le bilan de sa gestion depuis l’ouverture du Centre en mai 2006. « Aucune assemblée générale n’a été convoquée par le CA depuis le 5 mai 2006, malgré l’intervention du conseil du quartier. Les tentatives du chef de quartier et des populations ont été boudées par le président du CA », affirment les contestataires.

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Autre grief formulé à l’encontre de M. Ly : il se rendrait plus fréquemment au Cscom pour agresser verbalement le personnel de santé… Dans une lettre adressée à la mairie, Mohamed Seyba Lamine Traoré, un des démissionnaires, fustige ce comportement du président du CA qui, dénonce-t-il, s’est substitué au président du comité de gestion où il manipule les comptes à sa guise.

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C’est face cette gestion « obscure » qu’ils ont cru bon de démissionner de leurs postes le 11 mai 2007. Avant de démissionner, aux dires de M. Traoré, la santé financière laissait apparaître une solde de 411 600 F CFA. Toutes choses, selon les démissionnaires, qui sont en porte-à-faux avec les propos du président du CA. Ce dernier, après cinq mois de gestion après leur démission, soutiendrait que la situation de la caisse est critique.

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Les accusateurs accusés

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Approché, le président du conseil d’administration, Racine Ly se porte en faux contre les accusations « sans fondement » des démissionnaires et de leurs « laquais ». M. Ly a tout d’abord fait savoir qu’à partir du moment où ses camarades ont accepté de démissionner ils n’ont plus droit à la parole en tout cas sur la gestion de l’Asacoham. M. Ly affirme par ailleurs qu’il a toujours œuvré pour que le Cscom ne connaisse aucun problème « mais quand on travaille avec les gens qui ne pensent qu’à eux-mêmes, détournant les fonds de la population, tout devient difficile ».

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Le président du Cscom, le nouveau comptable, la trésorière ont étalé ce que les démissionnaires auraient commis. Adama Diarra, selon M. Ly alors que les textes le lui interdisait, a ouvert un compte où il faisait des opérations de mai 2006 à mai 2007 sans rendre compte à qui que ce soit. « Adama a été incapable de donner des chiffres pendant une année ».

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Sur une liste dont une copie nous a été remise, le chef de quartier et certains démissionnaires s’adonnaient à la vente illicite de médicaments, de vol de médicaments, de surfacturation des prix des médicaments… Le cahier comptable qu’ont laissé les démissionnaires révèle un manque à gagner de plus de 600 000 FCFA. Grâce à un nouveau système de gérance mis en place, 331 000 des 600 000 F CFA d’impayés d’EDM, de matériels de travail ont été réglés.

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« Le président du comité de gestion sortant et sa bande n’ont jamais eu de respect à mon égard, ils prenaient des actes sans nous consulter et ils ont toujours mis des bâtons dans nos roues. En réalité, à travers ces actes ils ne voulaient pas qu’on sache toutes les malversations faites au Cscom ».

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Pour M. Ly, leur démission s’explique par la mise en place d’un système mettant fin à « leur vol ». Le président du CA, qui n’entend pas polémiquer sur ce qu’il qualifie de non-événement, défie néanmoins ses anciens camarades d’apporter la preuve de ce qu’ils avancent. « Nous ne nous prêtons pas aux divertissements. Nous sommes là pour le bien être de la population », tranche-t-il. A ses dires, grâce à un nouveau partenariat, le centre a bénéficié d’un don de plus de 8 millions de F CFA qui serviront à construire un laboratoire.

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A la mairie, le 5e adjoint au maire, M. Diop, reconnaît qu’il y avait une crise entre les membres du CA. A l’en croire, cette crise s’est dissipée à la suite de la démission de 5 membres et le remembrement du bureau. La mairie, qui entend jouer pleinement son rôle, va envoyer, dès cette semaine, une commission d’enquête pour s’imprégner de la situation.

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Amadou Sidibé

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