Centre de recherche et de lutte contre la drépanocytose : Le check-up du comité scientifique

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Il a évalué le travail scientifique du CRLD et donné les orientations nécessaires pour maintenir la structure dans le sens de la marche.

La deuxième session du comité scientifique du Centre de recherche et de lutte contre la drépanocytose (CRLD) s’est tenue lundi dans ses locaux situés près du Centre des ambulanciers. Le niveau des débats scientifiques présidés par le Pr Gil Tchernia, professeur honoraire à la faculté de médecine à Paris XI, était à la hauteur de la réputation des grands scientifiques membres du comité. Il s’agit notamment du Pr Narba Mohandas, directeur de la banque de sang de New-York, des professeurs Dapa Ali Diallo, hémato-oncologue et directeur du CRLD, Hamar Traoré, médecin interniste, Ogobara Doumbo, parasitologue, et Mamadou Souncalo Traoré, spécialiste de santé publique. Les docteurs Mounirou Baby du Centre national de transfusion sanguine et Broulaye Traoré, pédiatre au centre hospitalo-universitaire Gabriel Touré, ont également participé aux débats. La session portait notamment les protocoles de recherche du centre et les perspectives dans ce domaine. Les spécialistes, réunis le temps d’une session, ont fait des analyses poussées et des suggestions sur les recherches effectuées ou à mener par le CRLD. Le comité scientifique a évalué les résultats du centre, fait des observations et des critiques sur la conduite de la recherche et tracé les orientations nécessaires pour maintenir le centre dans le sens de la marche. Ce regard critique des membres du comité scientifique, a permis à l’administration du CRLD de mesurer le niveau de ses activités de recherche et le chemin qui reste à parcourir à cette jeune institution de recherche. Selon le Pr Dapa Ali Diallo les débats ont été transparents et ont permis de relever les insuffisances. « Il y va de notre crédibilité d’accepter ces critiques qui nous permettent d’avancer », a-t-il jugé. Le directeur du centre de recherche et de lutte contre la drépanocytose a rappelé que sa structure a conduit 4 protocoles de recherche sur la vasculopathie drépanocytaire et la drépanocytose chez l’enfant.

Le CRLD a également effectué 7 communications scientifiques dans de grands congrès et une publication dans une revue pédiatrique internationale, a relevé Dapa Ali Diallo. L’insuffisance des ressources humaines et les difficultés de mobilisation des fonds alloués à la recherche s’avèrent un casse-tête pour le centre. Cette structure qui tablait sur 570 malades pour ses premières années, est submergée par plus de 2000 malades auxquels elle doit assurer le traitement et le suivi. Les malades effectuent un contrôle 4 fois par an. Le comité scientifique a fait une série de recommandations et suggéré des mesures pour renforcer les ressources humaines en quantité et en qualité. Le CRLD est un centre de recherche et de formation qui a coûté près d’un million d’euros (un peu plus de 655 millions de Fcfa) sur financement d’un consortium de bailleurs de fonds et de la Principauté de Monaco. Il dispose de laboratoires de biologie moléculaire et de biologie cellulaire pour faire de la recherche et des analyses en vue d’assurer la prise en charge et la surveillance des malades drépanocytaires. La drépanocytose est une maladie héréditaire de l’hémoglobine qui représente un réel problème de santé publique dans les pays en développement, notamment en Afrique. Ceux-ci doivent continuer à porter leurs efforts sur la prévention des complications à travers une bonne surveillance. Sur le prospectus distribué aux visiteurs, on peut lire que : « la drépanocytose, première maladie génétique au monde, se soigne par la prévention et une prise en charge médicale adaptée ». Inauguré en janvier 2010 par le président de la République, le CRLD a véritablement ouvert ses portes aux malades drépanocytaires trois mois plus tard, en mars.

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