L’Office central des stupéfiants (OCS) a procédé, mardi 1er juillet, à l’incinération des produits toxiques de plus d’une valeur d’un milliard de F CFA. La cérémonie s’est déroulée à Dio-Gare dans le cercle de Kati. Elle a réuni au tour du directeur de l’OCS, le colonel Adama Tounkara, le procureur du Pôle judiciaire spécialisé de lutte contre le terrorisme et la criminalité transnationale organisée, Boubacar Sidiki Samaké, le sous- préfet de Kati, Youssouf Bakary Traoré et le maire de la commune rurale de Dio- Gare, Daouda Kané. Cette cérémonie rentrait dans le cadre de la journée mondiale de lutte contre la drogue.
D’une valeur de plus d’un milliard de nos francs, le lot était composé de 7 tonnes, 700Kg de cannabis, 10 kg d’héroïnes, 05 kg 40 kg de cocaïnes, plus de 500 kg de psychotropes et des centaines de kilogrammes de produits pharmaceutique contrefaits. Il a été saisi, de 2017 à février 2018, par l’Office central des stupéfiants, la police, la gendarmerie et la douane.
Face à la presse, en marge de la cérémonie d’incinération, le directeur de l’OCS, le colonel Adama Tounkara, déclare: «Chaque fois que nous avons fait des saisies, nous communiquons la quantité saisie. Chaque fois que nous avons rencontré la population, la question qui est toujours revenue, c’est de savoir quelle est la destination finale de ces produits. C’est pourquoi, ce matin, nous avons décidé d’appeler la presse à cette cérémonie d’incinération afin qu’elle soit de relai auprès de la population. Il faut que nos concitoyens comprennent que tous les produits stupéfiants qui sont saisis sont détruits et que les trafiquants comprennent que tous ceux que nous pourrons saisir entre leurs mains seront aussi détruits».
Pour le directeur de l’Office central des stupéfiants (OCS), son service est là pour assurer le bien être de la population et cela passe par la lutte contre la drogue. Selon lui, cette activité a un impact important sur la jeunesse du point de vue mental. Le magistrat-colonel regrette que l’OCS n’ait pas encore saisi la moitié de ce qui est importé au Mali.
Pour sa part, Boubacar Sidiki Samaké, procureur du Pôle judiciaire spécialisé de lutte contre le terrorisme et la criminalité transnationale organisée, dit que cette incinération permet non seulement de lutter contre le trafic illicite de la drogue et des produits pharmaceutiques contrefaits, mais aussi d’assainir la société.
Il faut rappeler que l’incinération des drogues se fait sur réquisition du procureur du Pôle judiciaire spécialisé de lutte contre le terrorisme et la criminalité transnationale organisée, suivant les dispositions de l’article 136 de la Loi N°01-078 du juillet 2001, portant sur le contrôle des drogues et les précurseurs.
Yoro SOW