La Mali a célébré, le 10 février 2011 au Centre international de conférences de Bamako, la Journée internationale de lutte contre la pratique de l’excision, ou Journée «Tolérance zéro aux mutilations génitales féminines», sous le co-parrainage des ministres de la Communication et des Nouvelles Technologies, Mme Diarra Mariam Flantié Diallo et de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille, Mme Maïga Sina Demba. Le thème retenu pour cette 7e édition était «Les médias modernes et traditionnels se mobilisent pour l’abandon de la pratique de l’excision».
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rnLa célébration de cette journée aura, en effet, permis de montrer que l’accent doit être mis plus que jamais sur la sensibilisation.
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rnLes raisons invoquées pour la pratique de l’excision sont d’ordre mythologique, religieux, moral ou sexuel, hygiénique et esthétique. Certains évoquent également des motifs d’intégration sociale et lucratifs. Parmi ses complications, on peut citer l’hémorragie ou le saignement, la perte de connaissance qui peut entraîner la mort, l’infection, les troubles urinaires, les lésions accidentelles des organes de voisinage. L’excision peut également amener un dysfonctionnement des organes génitaux. De plus, elle peut aussi rendre stérile la femme.
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rnPour Mme la ministre de la Communication et des Nouvelles Technologies, le rôle des communicateurs est déterminant dans la lutte. C’est la raison pour laquelle elle a invité les hommes et les femmes des médias à faire mention des actions tendant à sensibiliser les populations, tout en donnant l’assurance d’accompagner toutes les initiatives pouvant renforcer la lutte contre l’excision.
rnPour la ministre de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille, le choix de ce thème est très significatif. Selon elle, il traduit la volonté de l’ensemble des acteurs de la lutte de faire de la sensibilisation un outil primordial pour l’abandon de la pratique. Car, concernant cette coutume plus vieille que Jésus Christ, ceux qui la combattent sont perçus comme des ennemis de la société, ayant pour principale ambition de saper nos valeurs culturelles. «Abandonner une pratique néfaste n’est pas renier sa culture, c’est, au contraire, vivre en harmonie avec son temps», a martelé Mme Maiga. Il ne s’agit donc pas de rejeter notre culture, mais d’en extirper les aspects qui portent atteinte à la santé et aux droits humains fondamentaux.
rnYoussouf Diallo
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