La consommation de la drogue gagne du terrain dans notre pays. Et, malheureusement, les jeunes sont les plus touchés par ce fléau. Tout comme d’ailleurs par l’alcoolisme et le tabagisme. Contrairement à ce que leur font croire leurs copains drogués et souvent des dealers, la drogue a un effet désastreux sur l’organisme humain. A commencer par le cannabis qui est l’un des stupéfiants les plus consommés au Mali, dans toutes les catégories socioprofessionnelles confondues.
Selon des spécialistes, le cannabis a des effets réversibles sur le psychisme pendant 2 à 10 h. Une durée qui est fonction de la sensibilité de chacun et de la dose consommée. Il est à l’origine d’une ivresse cannabique, caractérisée par la somnolence, l’euphorie et la sensation de bien-être. Une fausse sensation bien sûr ! Cet état s’accompagne d’une incapacité à remplir des tâches complexes, de troubles de la mémoire immédiate…
Puis, pour une consommation plus forte, apparaissent des difficultés de langage et de la coordination motrice, parfois des attaques de panique ou des angoisses de dépersonnalisation, voire, exceptionnellement, une psychose cannabique avec des bouffées délirantes.
Pis, un phénomène de tolérance est observé, ce qui signifie que les consommateurs ont besoin de fumer de plus gros joints pour obtenir l’effet recherché. Et le risque de dépendance au cannabis est élevé. Il est un peu plus de 30 % dans la tranche d’âge des 15-24 ans qui fument du tabac.
Et les effets ne mettent pas du temps à se manifester. La mémoire, à court terme, est altérée pour des consommations intensives, toujours de façon réversible. Par ailleurs, le cannabis, en lui-même, n’est pas cancérigène. Par contre, les goudrons présents dans la fumée d’une cigarette de cannabis y sont en plus grande quantité que dans le tabac et leur concentration en produits cancérigènes est aussi plus élevée.
Le cannabis serait un facteur de risque pour la survenue de cancers bronchiques et des voies aéro-digestives supérieures (bouche, pharynx, œsophages et larynx).
Comme on le voit le cannabis, comme d’ailleurs toutes les drogues, cause plus de mal que de bien. Le bien-être qu’ils sont censés apporter n’est que temporaire et sûrement illusoire.
Moussa Bolly
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