CCDP-CANAM : Un partenariat gagnant-gagnant pour promouvoir et consolider les acquis de l’AMO

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Le Cadre de concertation des directeurs de publication (CCDP) et la Caisse nationale d’assurance maladie (CANAM), ont noué un partenariat gagnant-gagnant pour la promotion et la consolidation des acquis de l’Assurance maladie obligatoire (AMO). Pour rendre visible, lisible et valoriser ce partenariat, les deux structures ont invité le week-end dernier, une cinquantaine de journalistes  à Koutiala -la capitale de l’or blanc-. Objectif : échanger sur le thème «le remboursement des prestataires de soins : une réalité à l’AMO».

 

C’est la salle des conférences de Kafo Jiginey qui a servi de cadre à cette journée d’échange sur le thème : « le remboursement des prestataires de soins : une réalité à l’AMO ». L’honneur est revenu au représentant du Préfet de Koutiala, Amadou Oumar Kida, de présider la cérémonie d’ouverture des travaux. Et le ton de cette journée d’échanges a été donné par le Coordinateur national du CCDP, Boubacar Bany Zon.  Il dira que la présente journée d’échanges entre son Cadre et la CANAM dans la capitale de l’or blanc (le coton) est une première du genre entre les deux structures. Selon lui, ce projet s’inscrit dans le cadre du renforcement du dispositif de l’AMO, combien de fois salutaire pour l’immense majorité des Maliens. A l’en croire, l’AMO  permet  de nos jours à des milliers de compatriotes de se soigner à moindre coût, dans les structures publiques et privées conventionnées.

« D’ici à 2018, c’est l’objectif visé pour une large couverture de l’AMO  à toute la population, cela  conformément aux vœux des plus hautes autorités du pays », a-t-il expliqué.

Jalon concret d’un partenariat gagnant-gagnant

Le Coordinateur du CCDP, Boubacar Bany Zon, par ailleurs Directeur de Publication du journal ‘’Caiman de l’Indè’,’ a indiqué que dans un partenariat gagnant-gagnant, le cadre de concertation entend jouer sa partition pour la réalisation des objectifs chers aux cadres de la Canam.

Selon lui, la qualité des services offerts aux assurés et la gestion technique et administrative du régime s’améliorent. «Cela grâce à la dynamique des rencontres organisées par la CANAM avec tous acteurs du monde de la santé au Mali. Le but visé est de créer une synergie d’action, autour de l’AMO. Un pari gagné aujourd’hui par la CANAM», a-t-il laissé entendre.

Ces progrès méritent d’être soutenus et encouragés à tous les niveaux. «Et le CCDP entend prouver qu’il est désormais un partenaire sur lequel on peut compter», a insisté le Coordinateur du CCDP.

Avant de renchérir : Cette rencontre qui est une première pour le CCDP, est donc un premier jalon concret, pour rendre visible, lisible et valoriser un partenariat juste, gagnant-gagnant, donc fécond entre la presse et les structures privées et publiques.

«Cette rencontre est donc hautement significative pour nous tous. Les journalistes-citoyens doivent se mettre au service de la nation, comme la Canam qui est une entreprise citoyenne, dont l’œuvre considérable contribue à soulager les Maliens et leurs familles, éprouvées par le coût insupportable de la maladie et des hospitalisations», a-t-il affirmé de vive voix.

Et quant au  représentant du directeur général de la Canam, Aliou Mady Diallo, il s’est réjoui de la forte mobilisation des médias autour des objectifs de sa structure. «Pour le grand bonheur des assurés, la CANAM a toujours compté sur vous, hommes et femmes de medias. Vous êtes un maillon sur lequel nous comptons pour expliquer aux abonnés et aux assurés, que le remboursement des prestataires de soins est une réalité à l’AMO», a-t-il déclaré.

«L’organisation de cette rencontre donne suffisamment la preuve que le CCDP pourra être un précieux levier pour soutenir et vulgariser les importantes actions et réformes de développement du gouvernement, ainsi que les chantiers novateurs engagés», a-t-il indiqué.

Pour sa part, le représentant du Préfet, Amadou Oumar Kida, a salué à sa juste valeur ce partenariat mutuellement avantageux, noué entre le CCDP et la CANAM. Un partenariat au service des populations qu’il souhaite voir pérenniser!

« Le partenariat entre la CANAM et le CCDP est une dynamique qui doit être renforcée et encouragée à travers l’information et la sensibilisation de nos concitoyens, qui ne mesurent pas encore l’importance de l’Assurance maladie obligatoire (AMO,) qui doivent toutefois être rassurés sur ses avantages », a-t-il conclu.

Agmour, envoyé spécial à Koutiala

 

 

Remboursement des prestataires de soins : une réalité à l’AMO 

 

Le thème : «Le remboursement des prestataires de soins : une réalité à l’AMO», a été largement expliqué aux journalistes par les docteurs N’Tji Diarra et Abdou Mallé, lors de la rencontre d’échanges avec les hommes de medias à Koutiala, le week-end dernier.

Selon les conférenciers, l’Assurance maladie obligatoire, initiée depuis plus de cinq ans notre pays, demeure à n’en point douter, un dispositif social à la fois concret et pratique sur le plan de la couverture sanitaire. C’est pourquoi, les plus hautes autorités lui accordent une attention particulière, et ne cessent de la soutenir en créant les conditions de son élargissement à toute la population, fut-elle riche ou pauvre. A les croire, c’est la somme de 14 milliards de FCFA qui a été mobilisée en cinq ans pour les assurés. Toute chose qui, selon eux, a orchestré des avancées notoires dans sa mise en œuvre. Ce sont au total aujourd’hui, 764.880 personnes qui sont assurées à l’Amo, dont 86.560 assujettis et 273.760 ayants droits.

Selon les conférenciers, la Couverture maladie universelle pour tous d’ici 2018, reste  le défi majeur pour les plus hautes autorités. «Le régime de protection sociale est basée sur des cotisations des fonctionnaires et autres travailleurs régis par le code du travail, les retraités. L’État et les employeurs du secteur privé mettent aussi la main à la poche», ont-ils indiqué.

 

Ils ont également expliqué que les activités de la CANAM contribuent à l’atteinte de l’objectif N° 9 du Plan décennal de développement sanitaire et social (PDDSS 2014-2023). Il s’agit de développer un système de financement permettant une meilleure mobilisation et une utilisation efficace des ressources financières pour la santé, une large accessibilité aux services de santé, et incitant prestataires et utilisateurs à être plus efficients.

Selon les conférenciers, les taux de cotisation sont fixés à 4,4 % (Etat employeur), 3,5 % (employeur du privé), 3,06 % (fonctionnaires civils et militaires, députés, salariés), 0,75 % (retraités, veuves) et 6,56 % (assurés volontaires de l’INPS).

Le taux de prise en charge est fixé à 70% pour les soins ambulatoires et à 80% pour les hospitalisations. Appelé «ticket modérateur», le pourcentage payé par l’assuré et ses ayants droits est donc de 30 % pour les soins ambulatoires et de 20 % pour les hospitalisations.

S’agissant du panier de soins, figurent les soins ambulatoires, les hospitalisations, les soins de maternité, les analyses de laboratoire et examens d’imagerie médicale, les médicaments, les évacuations sanitaires sur le territoire national.

En ce qui concerne les offres de soins de l’AMO, les conférenciers diront que le régime de l’AMO assure la prise en charge des frais de soins des bénéficiaires auprès des structures conventionnés par la CANAM. Les structures conventionnées ont signé, selon eux, des conventions en matière d’assurance maladie par lesquelles elles dispensent aux assurés les prestations garanties par le régime de l’AMO. Les structures de soins conventionnées sont actuellement au nombre de 1.511, toutes les catégories confondues.

Bref, il ressort de ces exposés que l’une des réussites de l’AMO à travers la CANAM, repose essentiellement sur le remboursement de ses prestataires de soins en l’occurrence les structures publiques et privées conventionnées (CSCOM, Hôpitaux, Laboratoires, Pharmacies, etc…), qui œuvrent en synergie pour la sa mise en œuvre efficace et efficiente.

C’est pourquoi, il faut saluer l’engagement des responsables de la CANAM qui ont mis en confiance ces prestataires pour faire le jeu.

 

D’ores et déjà, il est aisé de constater que la prise en charge des assurés par les différentes structures conventionnées, est une réalité malgré les difficultés résiduelles.

Au regard de l’importance des thèmes exposés suivis des échanges fructueux, l’espoir est permis que les participants (journalistes) seront des bons relais pour éclairer encore davantage la lanterne des populations, sur la conduite à tenir pour le succès bénéfique de cette politique d’Assurance maladie obligatoire dans notre pays.

Agmour

 

 

Importance de l’AMO : Des témoignages poignants

Le clou  de la journée a été marqué par des témoignages poignants de trois personnes assurées à l’Amo.

 

Mariko Kadidia Sangaré, Secrétaire des Eaux et Forêts à la retraite :

« Le régime AMO est venu pour laver les larmes des pauvres malades… »

« Je suis assuré à l’Assurance Maladie Obligatoire(AMO). Le régime AMO est venu pour laver les larmes des pauvres malades. L’Assurance Maladie Obligatoire demeure à n’en pas douter un dispositif social à la fois concret et pratique sur le plan de la couverture sanitaire. Je suis une malade de Diabète, avant l’arriver j’injectais par mois plus de 50.000 FCFA dans les médicaments. Mais avec l’avènement de l’AMO, je ne dépense que 10.000 à 12.500 dans les médicaments. L’AMO est une importance capitale. Sur chaque prestation de soins, l’AMO prend en charge 70% et le reste 30 est pris en charge par le malade… »

 

Moussa Sidibé, enseignant à la retraite assuré à l’AMO

« Je dis bravo à la CANAM … »

«Je suis un enseignant à la retraite. Cela fait trois ans qu’on prélevait sur mon salaire, mais je n’ai jamais réellement bénéficié de réelle prestation de l’Amo.  J’étais confronté à un véritable problème de prestations à l’AMO. Mais cet épisode mauvais a pris fin par l’aide du directeur de la Caisse des retraités de Koutiala, qui n’a ménagé aucun effort pour que ma famille et moi puissions bénéficier à 100% des prestations de l’AMO. J’ai ma carte d’assuré, idem pour tous les membres de ma famille. Je dis bravo à la Canam puisque le remboursement des prestations des soins est une réalité…».

 

 

Dr. Réné Arama, pharmacien à Koutiala

« Le système de l’Assurance maladie obligatoire est un don de Dieu pour la population malienne…»

«Le système de l’Assurance Maladie Obligatoire est un don de Dieu pour la population malienne. Dans la sous-région, le Mali a été le dernier à réfléchir à ce système. Aujourd’hui, le constat est que le Mali est en tête du peloton dans ce système, puisque impossible n’est pas Malien. Au début, il y avait des réticences, mais le bien fondé du système AMO a poussé certains à réfléchir et aujourd’hui le résultat est là. Beaucoup de pharmacies se retrouvent dans une difficulté de fond de roulement. Dans le partenariat que nous avons signé avec la CANAM, nous sommes sensés être remboursés 15 jours plus tard. Rien ne sert de se voiler la face ; aujourd’hui nous accusons des retards de plus de six mois. Cela est de nature à décourager et à mettre en péril la survie  des structures. Des réserves ont été émis par beaucoup de prestataires et assuré : au Mali, on commence bien une chose mais on l’arrête en cours de chemin. Nous en appelons à tout un chacun pour que ce bébé (AMO) ne soit pas un mort-né… ».

 

Commune rurale de Bla :

Les journalistes visitent la pharmacie Espérance, conventionnée à l’Amo

Sur le chemin de retour à Bamako, la cinquantaine de journalistes a fait escale à Bla pour visiter la Pharmacie Esperance de Dr Youssouf Diarra. Au cours des échanges avec la presse, le Dr Diarra dira qu’il y a une convention signée entre sa pharmacie et la Canam, datant de 2006. De son avis, la prise en charge des assurés se passe sans problème ; il suffit que l’assuré se présente à la pharmacie avec sa carte et une ordonnance AMO, et il est servi. Le patient ne paye que les 30% du prix des médicaments. Pour son remboursement, docteur Diarra dira qu’il lui suffit de tirer les fiches de facture et les déposent au niveau de la CANAM. Il est remboursé dans un délai d’un mois.

S’agissant de difficultés rencontrées, le docteur Sangaré a été on peut plus clair : « auparavant on rencontrait des difficultés, mais aujourd’hui tout est rentré dans l’ordre. Les choses se passent très bien entre les pharmacies conventionnées, l’AMO et la CANAM ».

Agmour

 

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