Caravane de presse de l’ASSEP: L’AMO se porte bien à Bougouni, Nièna, et, Sikasso.

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CanamUne semaine juste après la tournée sur Ségou, Fana et Markala, le Secrétaire général de l’ASSEP, Bassidiki Touré, à la tête d’une vingtaine de journalistes, a mis le cap  de trois autres localités du pays, Bougouni, Nièna et Sikasso ville.

Nous, caravaniers de l’ASSEP, et notre chef de délégation, Bassidiki Touré et du Trésorier, avons pris le départ tôt, à sept heures, devant le siège de l’Association, en direction de Bougouni. Trois heures plus tard, le car s’immobilisait devant le CSRéf de Bougouni, ou nous attendait Kola Sow, le Chargé de communication de la CANAM, et le Dr Boiré Mariam, en séjour à Bougouni dans le cadre de l’amélioration des services de l’AMO.

Peu de temps après, nous avons été reçu par Dr Brahima Bamba, le médecin-chef du District Sanitaire de Bougouni. Questionné sur les avantages de l’AMO, Dr Bamba a nous a fait savoir que, quand l’AMO commençait au CSRéf de Bougouni, il y a quelques années, il n’était pas évident qu’elle allait atteindre les résultats qu’elle connait aujourd’hui.

Pour preuve, dira-t-il, de 60 patients par mois on est passé à 600 patients. Auparavant, les patients ne pouvaient pas supporter les frais d’ordonnance, qu’ils jugeaient trop élevé. «Maintenant, avec l’arrivée de l’AMO, c’est l’Etat qui prend en charge 70% des frais d’ordonnance pour les assurés à l’AMO. Le reste, 30%, est supporté par l’assuré lui-même».

Le Dr Bamba a tout de même évoqué, certaines préoccupations, liées surtout au fait que certaines pharmacies subventionnées ne fournissent pas de prestations. Dr Sow et Boiré ont ensuite apporté des éclaircissements, en complétant les propos de Dr Bananba. Ils ont émis le souhait de voir un jour tous les assurés dotés d’une carte, afin que leur identification soit plus facile. Une rencontre avec un assuré du Centre, qui est allé dans le même sens que Dr Bamba, a mis fin à l’étape de Bougouni.

Arrivés au Centre de Référence de Nièna, le tout dernier-né des CC Réf, nous avons été accueillis par le médecin-chef Oumar Ina Maiga, qui a fait savoir que le Centre est fonctionnel depuis bientôt un an, malgré qu’il n’ait pas encore été inauguré. Ici, nous n’avons pas d’électricité, on se débrouille avec un groupe électrogène et un ordinateur portable.

«Pour cette année 2015, avec 145 villages, nous avons 156 356 assurés et une seule pharmacie conventionnée, qui ne prend en charge que les assurés de l’INPS et pas ceux de la CMSS». a-t-il affirmé. Il a reconnu l’importance de l’AMO, vu la convoitise dont elle fait l’objet aujourd’hui, contrairement au début de son lancement.

A Sikasso, en l’absence du Directeur général Camara, nous avons été reçus par le Directeur adjoint du nouvel Hôpital Régional, Dr Diakité Youssouf, le Surveillant, Amidou Konaté, et le Dr Abdoulaye Traoré, point focal. «A part quelques petites difficultés de communication au début, nous n’avons pratiquement pas rencontré de problèmes. Des difficultés d’identification des assurés et souvent de paiement aussi», a martelé Dr Diakité.

Pour le Dr Sow, cette faute n’incombe pas à la CANAM, car dira-t-il, ce n’est pas à elle de payer, mais plutôt à ses organismes délégués chargés des paiements, à savoir l’INPS et la CMSS. Selon le Dr Abdoulaye Traoré, en décembre 2014, Sikasso ville comptait 511 344 immatriculés.

La visite à la pharmacie «Officine Kénédougou» a été la dernière étape de la caravane. Là aussi, le discours n’a pas varié. Le Dr Diabaté nous a tenu le même langage que ses prédécesseurs des autres structures sanitaires. Il a tout de même tenu à remercier nos autorités pour cette belle initiative, qui, si nos autorités ne l’avait pas créée, aurait du être inventée.

Mohamed Naman Keita, Stagiaire  

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