Elle peut avoir des conséquences dramatiques
On sait que la température normale de l’être humain est de 37°C. Mais la forte poussée de chaleur qui sévit actuellement dans notre pays constitue un facteur de déséquilibre de la tension. Ainsi, il est fréquent de voir survenir chez les humains, soit une augmentation brutale de la température, soit une diminution. En d’autres termes, ces fortes températures affichées par le thermomètre favorisent les crises de tension.
explications : quand la température ambiante augmente l’organisme met en branle un mécanisme de régulation pour refroidissement du cœur. Cet organe propulse le sang dans le corps sans arrêt, à travers les vaisseaux sanguins. Ceux-ci doivent se dilater pour laisser par passer les sueurs et refroidir tout l’organisme en cas de forte température.
Les cardiologues reconnaissent que ce mécanisme peut être dépassé chez un individu ayant un système cardiovasculaire précaire. Le cœur se met donc à battre beaucoup plus fort et le débit sanguin augmente pour provoquer une tension artérielle. Le Dr Lassana Fofana, cardiologue et président du Conseil national de l’Ordre des médecins (CNOM), explique qu’une augmentation brutale de la tension peut déclencher une insuffisance cardiaque et des troubles de rythme cardiaque qui peuvent conduire à l’arrêt du cœur. Par ailleurs, il rappelle qu’une augmentation brutale de la tension chez un sujet qui n’arrive pas à supporter peut aussi aboutir à des accidents vasculaires cérébraux (AVC) dont la manifestation physique peut être une hémiplégie (paralysie), l’installation brutale d’un coma pouvant endommager une bonne partie du cerveau.
Le toubib clinicien relève que l’organisme humain à un système de régulation, appelé hypothalamus. Il s’agit d’une structure du système nerveux central, située sur la face ventrale de l’encéphale. C’est ce système de régulation qui donne un avertissement pour que les vaisseaux sanguins se dilatent pour laisser passer les sueurs.
UN EFFORT Pédagogi-que. D’autres organes nobles peuvent souffrir d’une hyperthermie. Mais au delà des hypertendus connus, expique le cardiologue, ceux non connus se donnent parfois de fausses assurances parce qu’une augmentation brutale de la tension peut avoir des conséquences dramatiques.
Notre interlocuteur souligne qu’en raison de fortes températures qui déferlent sur notre pays, de nombreuses personnes consultent soit pour une augmentation de la tension, soit pour des palpitations (accélération désordonnée des battements cardiaques) voire d’autres affections liées à la canicule. Sans donner de statistiques exactes, le Dr Lassana Fofana, précise que la canicule bouscule un peu le calendrier des consultations cardiaques. Certains par crainte des risques encourus pendant cette canicule étouffante, anticipent les rendez-vous chez le cardiologue ou chez le médecin généraliste.
La canicule peut aussi provoquer une déshydratation et entrainer une perte de sodium, potassium, de calcium entre autres. A en croire le spécialiste ces sels minéraux sont essentiels au fonctionnement des muscles, notamment les muscles cardiaques.
Pour revenir à l’augmentation brutale de la tension du fait de la chaleur, le toubib explique qu’elle comporte de réels risques dont la sévérité est fonction des chiffres tensionnels. Le patron du CNOM remarque aussi que les AVC sont au prorota de l’importance des chiffres tensionnels.
A titre d’exemple le cardiologue observe que la limite supérieure de la tension à ne pas dépasser est 14/9. Lorsqu’on est dans la fourchette des 12/8 ; 12/7, 13/9, 13/7 est a une tension normale. Mais à 15/10, ou 17/11 par exemple, la personne est hypertendue.
Par ailleurs, le cardiologue qui évolue dans le privé précise qu’une déshydratation extra cellulaire trop prononcée entraine des souffrances au niveau d’autres organes comme le cerveau, le cœur et les reins.
Pour la prise en charge des crises de tension, notre interlocuteur souligne que face à des recettes de grand-mères, la prudence doit être de mise. A ce propos, il appelle à un effort pédagogique, un effort de sensibilisation de la population. Parce que pour lui, le traitement de la tension est bien codifié avec des médicaments qui permettent de réguler le débit sanguin.
Mais le patron de l’Ordre des médecins s’empresse d’ajouter que les médicaments traditionnels peuvent être utilisés mais sous la férule de scientifiques de la pharmacopée traditionnelle qui connaissent les doses, les normes pour circonscrire tous les risques ou presque. Il est recommandé que les cardiologues à défaut les médecins généralistes soient consultés pour contrôler la tension et moduler au besoin le traitement. Les personnes disposant d’appareils de contrôle de tension à la maison peuvent elles mêmes contrôlées à titre de prévention pour savoir si la tension n’augmente pas brutalement.
Lassana Fofana souligne que le diagnostic ne peut être fait que sur la base de chiffres tensionnels. Et à partir de là on peut apporter une correction qui peut aller d’un simple régime alimentaire pauvre en chlorure de sodium (sel) à l’administration de molécules pour faire baisser la tension.
B. DOUMBIA
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Niono : UN BASTION DU PALUDISME
Cette maladie y est particulièrement répandue à cause d’un environnement insalubre qui favorise la prolifération des moustiques
Le paludisme est une maladie de santé publique dans notre pays où, selon les statistiques il y a 3 ans, cette pathologie représentait 38% des motifs de consultation dans les services de santé et la première cause de décès des enfants âgés de moins de 5 ans. Dans le district sanitaire de Niono en 2013, sur 113.351 consultations enregistrées plus de la moitié des personnes consultées faisait le paludisme, révèle le Dr Alou Diakité qui a en charge l’unité de lutte contre le paludisme au Centre de santé de référence de Niono.
Le médecin ajoute que le district sanitaire de Niono a enregistré en 2013, 57.208 cas de paludisme dont 17.512 cas graves. En plus de ces cas, précise-t-il, les agents de santé communautaire ont dépisté au total 4.063 cas de palu simple. Toujours selon le Dr Diakité, le nombre de malades hospitalisés dans les différentes structures sanitaires de Niono en 2013, se chiffre à 698. Parmi ces malades, il y avait 552 cas de paludisme sur lesquels 71 sont malheureusement décédés. Le constat général qui se dégage de cet entretien, est que les plus vulnérables sont les enfants âgés de moins de 5 ans et les femmes allaitantes et enceintes.
En terme de chiffre en 2013, 11.076 cas suspects de palu ont été relevés chez les enfants de 0 à 5 ans sur lesquels 10.285 ont été confirmés. Chez les femmes enceintes, 1.922 cas de palu ont été enregistrés en 9 mois.
Ce bilan peut s’expliquer aisément, soulignera notre interlocuteur, vu que la population de Niono vit en grande partie dans un environnement insalubre qui favorise la prolifération des moustiques, vecteurs du palu. Ici, les gens sont permanemment en contact avec les eaux souillées des canaux d’irrigation. Dans les villages aucune mesure d’hygiène n’est respectée. Pire la population se soucie peu de l’amélioration de son cadre de vie, déplore-t-il. Même si des efforts sont en train d’être faits dans le domaine de l’assainissement à Niono, beaucoup restent à faire.
De l’avis du Dr Diakité, lutter contre le paludisme à Niono passe d’abord par le changement de comportement de la population. Cette dernière doit suivre les conseils que prodiguent les agents de santé et mettre dans ses habitudes l’assainissement continu de son cadre de vie notamment en période hivernale où chaque coin constitue un gîte pour les moustiques.
Les fosses sceptiques, partout à ciel ouvert, sont vidées nuitamment et leur contenu déversé dans la rue. Sans compter que les flaques d’eaux usées sont nombreuses dans les rues et favorisent la prolifération des moustiques.
3 millions de décès par an. Le paludisme, rappellera notre interlocuteur, fait 3 millions de décès par an dans le monde dont 90% en Afrique et 1 décès toutes les 5 minutes. C’est dire que c’est un véritable fléau à combattre.
Et dans ce combat à Niono nous avons procédé comme à l’accoutumée en 2013 sur toute l’étendue du district sanitaire, à la distribution gratuite des moustiquaires imprégnées d’insecticides notamment aux femmes enceintes, à la sensibilisation des populations particulièrement les femmes sur les moyens de prévention et de prise en charge du paludisme, à l’organisation des conférences sur la maladie dans les établissements scolaires, au traitement à domicile, avec l’appui de PSI-Mali. Cette activité est venue renforcer la prise en charge précoce des cas de paludisme.
Pour la seule année de 2009, le district sanitaire de Niono a distribué 225.000 moustiquaires imprégnées d’insecticides gratuitement, a rappelé le Dr Diakité qui a cependant relevé quelques difficultés liées à la rupture des stocks des moustiquaires imprégnées d’insecticides, des kits de palu et des CTA (combinaisons thérapeutiques à base d’artémisinine). Il a en plus déploré l’irrégularité des femmes enceintes à la consultation prénatale. Pour lutter efficacement contre le paludisme dans un milieu comme Niono, il faut que la population accepte de changer de comportement, que les autorités compétentes songent à pulvériser au moins périodiquement les gîtes des moustiques, assurer régulièrement l’approvisionnement des structures sanitaires en intrants contre le paludisme afin d’éviter les ruptures de stocks comme ce fut le cas en 2013 où on a assisté à la rupture de moustiquaires imprégnées d’insecticides pendant un semestre.
Le district sanitaire de Niono compte de nos jours un CSREF, 22 aires de santé et 5 officines privées. Chaque aire de santé doit constituer, souhaite le Dr Diakité, une sentinelle de la lutte contre le paludisme.
C. O. DIALLO
AMAP- Niono
Pas tout à fait convaincu de cette affirmation , à mon avis trop simpliste et peu détaillée hein ! aussi me demandais je réellement ou est la cause à effet ,entre bombarder les nuages et effet sur le changement climatique ? Étant donné qu’il y’ a bien des périodes précises ou on pratique cet exercice , les bombardements chez nous avait je crois un but palliatif pour combler le déficit de pluie entre Juillet/Août /Septembre ou en cas de graves épidémie de méningite par exemple!
WA SALAM !
Le changement climatique est du au bombardement des nuages pour provoquer la pluie. Les gouvernements successifs l’ont fait pour gagner les pourcentages des marchés avec la mafia italienne des milliards au détriment du peuple.
Si les maliens ne prennent pas conscience pour arrêter cette agression sauvage de la nature les conséquences seront très catastrophiques et incalculables même pour la sous région.
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