De 1990 à 2010, la mortalité infantile est allée crescendo au Mali. Les progrès accomplis par les dirigeants pour combattre le fléau s’avèrent insuffisants. A travers une campagne dénommée “Santé : enfants d’abord”, World Vision internationale s’engage à réduire le fléau.
Campagne nationale de plaidoyer “Santé : enfant d’abord” ! C’est le nouveau projet de l’organisation chrétienne de secours d’urgence, de développement et de défense des droits des enfants, pour amoindrir le fléau de la mortalité maternelle, infantile et néonatale. Cette information a été donnée le 14 mai 2013, à la Maison de la presse
Le projet vise à attirer l’attention sur l’inefficacité des systèmes de santé, l’insuffisance des financements dans les programmes de santé, la défaillance des dirigeants à s’attaquer à la santé maternelle et infantile et le manque de responsabilité qui se pose aux communautés pauvres.
La Campagne “Santé : enfant d’abord” porte sur les questions de santé de l’enfant et de la mère. Les mères et leurs enfants représentent la couche la plus vulnérable. “Ce projet prévoit d’atteindre 146 975 enfants de moins de 5 ans, 40 827 femmes enceintes et 367 441 femmes en âge de procréer dans les régions de Kayes, Koulikoro, Bamako, Ségou et Mopti”, a expliqué son coordonnateur Géremi Goita.
Pour Yolande Fouda, conseillère régionale, ce projet s’engage à accélérer les progrès en matière de la santé maternelle. Le Mali est le 3e pays qui va lancer sa campagne, après le Niger.
“Au Mali, moins de 10 % du budget est consacré aux soins de santé. Selon l’Unicef, il y a un centre de santé pour 5000 enfants. Bien que cela soit une amélioration par rapport aux années 1990, il demeure encore largement insuffisant. Les frais liés à certains services médicaux demeurent un obstacle aux plus démunis de la société. La population a besoin d’au moins 5 % d’augmentation à allouer aux soins de santé”, a-t-elle expliquée.
Mme Fouda dira que le projet viendra en appui aux différents programmes de World Vision lancés en 2012, en réponse à la crise alimentaire et de la malnutrition. Ces programmes sont des exemples de la façon dont la Campagne “Santé : enfant d’abord” peut réussir à être une priorité.
Nabila Ibrahim Sogoba