C”est la deuxième opération du genre, après la campagne intégrée de vaccination qui s”est déroulée en Angola en 2006. Le gouvernement du Mali et ses partenaires techniques et financiers mèneront, du 13 du 19 décembre prochain, une campagne nationale de prévention et protection concernant 2,8 millions d”enfants maliens de 0 à 5 ans, sur toute l”étendue du territoire, pour un coup global de plus de 6 milliards de FCFA. Son slogan : Foire Santé "Kénéya Sugu", cinq bénéfices en une action.
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Cette campagne, qui a pour but de promouvoir la santé des enfants et des mères, porte simultanément sur cinq interventions, à savoir la vaccination contre la rougeole et la poliomyélite, l”administration de vitamine A et d”Albendazole (contre les vers intestinaux) ainsi que la distribution de moustiquaires imprégnées d”insecticide. Elle se propose de toucher au minimum 250 enfants par jour et par site. Ces interventions intégrées permettront aux parents d”améliorer la santé de leurs enfants de manière significative. Ce type d”activité permet aux familles de gagner en temps et en argent, quand on sait que les points de vaccination sont souvent distants des domiciles de plus de 10 Kms et que les mères doivent s”absenter et abandonner leurs occupations journalières pour s”y rendre.
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Ce paquet préventif aura un impact certain sur les indicateurs prioritaires de santé publique du Mali en matière de protection des couches les plus vulnérables que sont notamment les enfants âgés de moins de cinq ans et les femmes en post-partum (après l”accouchement). Les objectifs visés sont le renforcement de la protection contre la rougeole et la poliomyélite, par la vaccination de 95% des petits maliens âgés de 0 à 59 mois ; la protection de 80% des enfants de 6 à 59 mois et de 80% des femmes en post-partum immédiat contre la carence en vitamine A ; la protection de 80% des enfants de 12 à 59 mois et de 80% des femmes en post-partum immédiat contre les vers intestinaux et la protection contre le paludisme, par la distribution de moustiquaires imprégnées d”insecticide à 80% des enfants de moins de cinq ans. La campagne permettra aussi aux différents intervenants de mieux se connaître et, surtout, de mieux harmoniser leurs approches avec le ministère de la Santé. Pour la mener à bien, trois stratégies seront mises en œuvre, la première fixe, la seconde mobile et la dernière avancée.
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Pour la stratégie fixe, deux agents de santé et trois volontaires, au niveau des centres de santé communautaires (CSCOM) seront aidés par des personnes-ressources qui organiseront la foule. Ces sites seront logés dans les centres de santé permanents. La stratégie mobile implique quatre agents de santé et un chauffeur, qui partiront du chef-lieu de cercle pour sillonner les villages situés à plus de 15km du centre fixe. Au niveau des localités à vacciner, deux agents de santé constitueront une équipe, qui sera aidée, elle aussi, par des personnes-ressource.
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Ces sites seront installés dans des écoles, églises, terminus d”autobus, barrages routiers, puits, pâturages et marchés, ainsi que tout autre lieu particulier permettant un accès complémentaire aux populations mal desservies. Dans la stratégie avancée, deux agents de santé sur une motocyclette partiront du CSCOM pour sillonner les villages situés à plus de 5 kms. Ils seront localement aidés dans les villages par trois volontaires, ainsi que par des personnes identifiées pour assurer le maintien de l”ordre.
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Rappelons qu”il a été enregistré au Mali, en 2006, 1 022 592 cas de palu qui ont entraîné 196 décès.
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Fatoumata Mah THIAM DOUMBIA
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30 novembre 2007
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