Du 3 au 9 octobre prochain, les communes II, III et IV du district de Bamako abriteront le lancement de la campagne de sensibilisation sur la drépanocytose organisée par l’association malienne de lutte contre la drépanocytose (AMLUD). En prélude à l’évènement, l’association que dirige Mme Traoré Fatoumata Coulibaly dite FC, a tenu son assemblée générale mensuelle au cours de laquelle il a été procédé à la remise d’un chèque d’un millions trois cent mille francs Cfa offert par la Somagep afin d’assurer la prise en charge de certains enfants malades de la drépanocytose parmi les 600 répertoriés par l’association.
L’objectif de ce lancement est d’informer au moins 80% des populations des communes II, III et IV sur la drépanocytose et impliquer les autorités locales, les leaders communautaires, les organisations de la société civile à la base pour une meilleure orientation des présumés malades. Il s’agit aussi de favoriser l’implication des ambassadeurs de lutte contre la drépanocytose dans les activités de l’AMLUD.
En effet, la drépanocytose est la maladie génétique du sang la plus répandue au monde (120 millions d’hétérozygotes dans le monde et environ 300.000 naissances par an d’enfants drépanocytaires avec 50% de mortalité avant l’âge de 5 ans. Elle touche 12 à 17% de la population malienne et est à la fois transmis par le père ou par la mère.
C’est pourquoi, l’Association malienne de lutte contre la drépanocytose a inscrit dans ses programmes un vaste plaidoyer à travers la sensibilisation pour un changement de comportement sur la maladie.
Selon la présidente de l’AMLUD, Mme Traoré Fatoumata Coulibaly, pour pérenniser les acquis de la journée africaine de lutte contre la drépanocytose, l’association entend entamer une longue marche à travers une caravane d’information et de sensibilisation dans le district de Bamako. Il s’agit de faire connaitre la maladie à beaucoup de personnes pour que la méconnaissance qui augmente le taux de prévalence puisse être combattue. A l’en croire, le taux de mortalité élevé dû à cette maladie est surtout relatif à l’insuffisance de structures de prises en charge. C’est pourquoi, dit- elle, “ le combat contre la drépanocytose est loin d’être gagné au Mali. Il nous faut l’implication de tous pour arriver à un meilleur résultat “.
Pour jouer sa partition, la société malienne de gestion de l’eau potable (Somagep) a décidé de s’investir dans la prise en charge de quelques enfants drépanocytaires avec une contribution de 1.300.000 Fcfa. Un geste apprécié à sa juste valeur par l’AMLUD. Pour sa présidente, ” si toutes les structures pouvaient suivre l’exemple de la Somagep, les malades n’allaient pas autant souffrir “.
- Mah Thiam KONE