Contribuer à améliorer l’utilisation des services de Planification Familiale par la population, en vue d’une réduction de la mortalité maternelle, néonatale et infantile, conformément aux objectifs 4 et 5 du Millénaire pour le Développement (OMD), telle est l’ambition des campagnes nationale instaurées par le Mali depuis 10 ans.
Cette année, le public – cible est les jeunes et les adolescents, dont la campagne vise à renforcer les connaissances sur leurs droits à la PF et à en promouvoir les services, en mettant à contribution les services publics, le secteur privé et la société civile.
Signalons que, selon les dernières données fournies par l’EDS V, le taux de prévalence contraceptive moderne au Mali est de 9,9%, alors que le Plan d’action PF 2014 – 2018 s’est fixé comme objectif le chiffre de 15%. C’est donc dire que les efforts d’information et de sensibilisation doivent se poursuivre, tout comme les initiatives visant à renforcer l’offre et la disponibilité des services de PF.
C’est pourquoi le Dr Marguerite Dembélé a annoncé comme résultats attendus de la campagne un accroissement des recours aux services de Planification familiale à tous les niveaux; une information adéquate des jeunes sur leurs droits en matière de Santé de la Reproduction; la réalisation de leçons modèles sur la PF et une meilleure coordination des activités menées en la matière
Car une jeunesse ignorant ses droits en matière de planification familiale court le risque de vivre des grossesses non désirées et très précoces, avec leur lourdes conséquences sociales et médicales. Malgré certaines traditions hostiles aux méthodes contraceptives, surtout pour la jeunesse, il faut amener à une meilleure compréhension de leurs bienfaits les familles, les communautés et tous les leaders d’opinion.
D’où la production et la dissémination de messages pour faire comprendre l’intérêt de la PF, qui, en permettant aux couples d’espacer les naissances, offre aussi l’opportunité aux jeunes et aux adolescents de ne pas hypothéquer leur avenir. Comme le dira le ministre Koné, «il faut pour cela ouvrir l’information à tous les individus ayant atteint l’âge de procréer, en leur facilitant l’accès aux produits».
Ramata Diaouré