Campagne de planning familiale dans la région de Ségou : Engager les leaders et les décideurs pour le PF

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La région de Ségou a abrité le lancement d’un mois de campagne en faveur du planning familiale. Le thème retenu est : « l’engagement constructif des leaders et des décideurs, en faveur de la planification familiale pour une jeunesse épanouie et un développement durable ». L’objectif, cette année, est la mobilisation des jeunes et des femmes autour de ce thème.

Organisée par la direction régionale de la santé de Ségou avec l’appui financier des ONG ASDAP, TDH, PSI-MALI et Marie Stopes International, la cérémonie d’ouverture de la campagne était placée sous la présidence de M. Abdoulaye Abacar Touré, représentant le gouverneur de la région, en présence du préfet du cercle de Ségou et une foule nombreuse constituée majoritairement de femmes.

Cette cérémonie qui avait pour cadre l’enceinte du Centre de santé de référence Famori Doumbia de Ségou, a été l’occasion pour Mme Diao, au nom du maire de Ségou, d’inviter les femmes de Ségou à jouer pleinement leur rôle dans l’utilisation des méthodes contraceptives.

Abdoulaye Traore de l’ONG Marie Stopes International, représentant les partenaires techniques et financiers a rappelé le grand rôle que joue le planning familial dans la lutte contre la mortalité natale, infantile et néonatale.

Quant au directeur régional de la santé de Ségou, Adama Diakité, il a indiqué que malgré une prévalence contraceptive de 16 %, l’utilisation des services de planification reste très faible. Le pays reste confronté aux problèmes des grossesses précoces ou rapprochées, les avortements clandestins, l’insuffisance des points de prestation au niveau communautaire, la rupture des stocks de produits contraceptifs et l’insuffisance d’information sur la planification familiale.

Cette campagne 2016, a-t-il souligné, est l’occasion de faire un pas vers l’atteinte des objectifs de développement durable du plan d’action national de planification familiale et la disponibilité des services de prestation.

Le planning familiale est reconnu depuis longtemps comme étant un moyen essentiel pour maintenir la santé et le bien être des femmes et de leurs familles dans le monde en général et en Afrique en particulier.

Chaque minute qui passe, à travers le monde, une femme ou une jeune fille meure des suites de grossesse, d’accouchement ou d’avortement clandestin. Au Mali, selon la dernière enquête démographique de santé, l’indice synthétique de fécondité est de 1,6 enfant par femme et le taux d’accroissement annuel de la population est estimé à 3,6 %. La prévalence contraceptive est de 9,9 %, les besoins non couverts en matière d’utilisation des services de contraception restent très élevés et sont de 26 %. La région de Ségou enregistre le taux le plus élevé, soit 16 % après Bamako.

Albert Kalambry

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