Sur le terrain Chaba Sangaré de Lafiabougou, le mardi 7 mai, le Premier ministre, Dr Boubou Cissé, en compagnie de certains membres du gouvernement, a présidé la cérémonie de lancement de la campagne de l’édition 2019 de la lutte contre la rougeole. Cette campagne de 7 jours, qui prendra fin aujourd’hui lundi 13 mai, concernait 3 660 799 enfants âgés de 9 à 59 mois. Le montant de la campagne s’élève à 1 338 739 816 FCFA.
« Au Mali, du 1er janvier au 12 avril 2019, 249 cas de rougeole ont été signalés à travers le pays, contre 184 cas par rapport à la même période l’année dernière » a déclaré, le représentant de l’UNICEF pour brosser l’état des lieux par rapport à cette maladie.
Ensuite, il a tenu à enlever toute équivoque sur la notion de la rougeole. Dans ce sens, il la définit comme étant une maladie extrêmement contagieuse qui peut être mortelle. Parmi les signes de la rougeole, dit-il, figurent la fièvre, la toux, les yeux rouges et une éruption de minuscules taches rougeâtres qui commencent par la tête et qui se répandent jusqu’au reste du corps.
Occasion pour lui de faire savoir que le vaccin contre la rougeole figure parmi les 12 vaccins recommandés pour les enfants. « Au Mali, seuls 45% des enfants reçoivent tous les vaccins recommandés et 14% ne reçoivent aucun vaccin » a-t-il précisé.
Par ailleurs, le représentant de l’UNICEF, a indiqué, que les barrières principales à la vaccination complète de chaque enfant demeure encore des difficultés d’accès aux soins pour les familles les plus vulnérables et une insuffisance de mobilisation des parents.
A son tour, le PM a fait une rétrospective de la lutte contre la rougeole au Mali. « Au Mali, plusieurs flambées épidémiques de rougeole ont été enregistrées. La dernière grosse épidémique de rougeole remonte à 1998, ou plus de 8 009 cas ont été répertoriés dont 3 362 pour le district de Bamako » a-t-il déclaré, tout en soulignant que 2 506 cas ont été notifiés dans les localités de haut risque en 1999, avec une réalité de moins de 1%.
Selon lui, en 2001, le Mali a connu une seconde grande flambée de rougeole avec 4 464 cas dus à l’accumulation des sujets non immunisés susceptibles de faire la rougeole. « Au cours de l’année 2018, 447 cas de rougeole ont été notifiés dont 112 cas positifs selon le laboratoire national de référence, l’INRSP » a-t-il précisé.
Dans la même lancée, le PM Cissé, a rappelé que le Mali, à l’instar des autres pays membres de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), a ratifié en 2001 les objectifs de réduction de la mortalité et de la morbidité adoptés par les Etats membres.
Par rapport à l’objet de la rencontre, il dira que l’organisation de cette campagne de vaccination contre la rougeole sur toute l’étendue du territoire se justifie par deux aspects importants.
D’abord, dit-il, la résurgence des épidémies de rougeoles dans le pays ces dernières années.
Ensuitre, l’application de l’une des stratégies d’élimination en vue d’atteindre l’objectif d’élimination de la rougeole d’ici 2020.
« Cette campagne qui se déroulera du 7 au 13 mai 2019 revêt un enjeu majeur car, elle doit permettre à chaque district sanitaire du pays, d’obtenir au moins 95% de couverture vaccinale anti rougeoleuse après une évaluation post campagne » a-t-il déclaré.
A noter que la Direction Nationale de la Santé a organisé une conférence de presse à la veille de cette journée afin d’édifier les hommes de média sur cette maladie.
Par Moïse Keïta