Caisse nationale d’assurance maladie (CANAM) : De la carte simple à la carte biométrique, finie la fraude

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L’ASSEP, en partenariat avec la Caisse Nationale d’Assurance Maladie (CANAM), a organisé une caravane de presse du 7 au 8 juillet 2017. Ladite caravane est partie de Bamako en passant par Kolokani, Diéma, Nioro du Sahel pour terminer dans la ville de Kayes. C’était en faveur de la lutte contre la fraude au sein de la CANAM d’où le thème ” LA BIOMETRIE : UN SYSTEME EFFICACE DE LUTTE CONTRE LA FRAUDE “.

De sa création, la CANAM fait face à de nombreuses difficultés. Entre autres le retard du paiement des prestataires, la fraude. Pour remédier à ces problèmes, la CANAM acquiert la formule appropriée. Il s’agit du système biométrique. Un système d’authentification irréfutable. Selon les initiateurs, il permet de sécuriser l’accès aux soins.

En effet, la carte biométrique se caractérise par une puce qui permet de communiquer les informations de l’assuré à la base. Plus le numéro AMO et le numéro NINA de ce dernier. Mais aussi le logo de la CANAM est visible sur la puce. Et cette carte est individuelle c’est-à-dire qu’elle ne peut être utilisée que par une seule personne. Sa présentation pour chaque soin est obligatoire.

Comment se faire enrôler ?

L’enrôlement est facile pour ceux qui détiennent déjà la carte AMO. Autrement dit ceux qui sont déjà assurés. Ces derniers, pour se faire enrôler, doivent d’abord se rendre à un centre d’enrôlement (INPS ou CMSS de la ville où se trouve l’assuré) avec tous les membres de sa famille. Un à un, tous les membres seront photographiés et leurs empreintes digitales seront prises en guise de les fournir la carte biométrique. Puis le lendemain ou quelques jours après, ces mêmes personnes doivent se rendre dans ces mêmes centres pour prendre et activer leur carte. Par paresse ou par complaisance ou d’autres raisons, certains chefs de famille préfèrent prendre, seuls, toutes les cartes de la famille sans la présence physique de leurs protégés. Dans ce cas précis, il est conseillé de prendre la peine de se déplacer avec sa famille. Car aucune carte ne peut fonctionner sans être activé par le propriétaire de la carte.

Cependant, pour les nouveaux adhérants, l’enrôlement peut légèrement s’allonger. Car il faudra qu’ils remplissent toutes les formalités que les premiers ont déjà fournies lors de leur adhésion. Par ailleurs, il est fortement demandé aux femmes de ne pas se faire tatouer ” DIABI ” lorsqu’elles partent pour l’enrôlement. Puis que ce tatouage couvre l’empreinte digitale et la rend insensible à l’appareil.

De plus, pour renforcer les mesures contre la fraude, un appareil d’authentification des cartes sera mis à la disposition de tous les prestataires de service de l’Assurance Maladie Obligatoire. Cet appareil vérifie, à travers l’empreinte digitale, si la carte présentée appartient à l’individu sur place. Si c’est le cas, l’appareil imprime automatiquement un ticket qui confirme l’authenticité de la carte. Aussi, ce ticket est joint à tous les documents de soin de l’assuré pour que ce dernier puisse bénéficier de son droit. Par contre, sans ticket, aucun service n’est presté pour le présumé assuré.

En outre, le système biométrie recouvre de nombreux avantages. Notamment l’optimisation du coût de gestion, l’augmentation des revenues mais aussi et surtout l’accès aux services complémentaires autant par les assurés que par les prestataires à travers le portail Extranet. Via ce portail, les assurés ont accès à leurs droits. Ils pourront vérifier s’ils sont respectés. Ils ont également la possibilité de voir les remboursements faits à leurs noms. De même, les prestataires peuvent voir l’état de remboursement de leur facture, vérifier si l’assuré est à jour par rapport à la cotisation. Mieux, ce système facilite la mise à jour des cartes et élimine toute sorte de fraude à ce niveau grâce à la borne de mise à jour. La carte est mise à jour à chaque six mois.

Toutefois, toutes ces opérations se font à travers la connexion Internet ou le Réseau d’Interconnexion de l’AMO. Néanmoins, en cas de coupure d’électricité ou d’interruption de connexion, un mode déconnecté est confectionné à cet effet. Ce mode permet aux appareils de fonctionner en toute autonomie dans des telles circonstances.

Encore de plus, l’enrôlement a commencé depuis le mois de janvier et continue toujours. Mais, le nouveau système sera en vigueur en janvier prochain. Donc mieux vaut prévenir que guérir !

Par ailleurs, la caravane a, d’abord, quitté Bamako le 7 juillet tôt le matin. A cet égard, les caravaniers ont pris la direction de Kolokani où ils se sont entretenus avec le médecin chef Dr Etienne COULIBAY du CSREF de cette ville sur la CANAM dans ce centre. Pour Dr COULIBALY, la CANAM fonctionne à Kolokani et la satisfaction est à hauteur de souhait. Sauf que ce centre de santé et de référence ne possède pas de moyens pour contrôler si l’assuré est à jour ou que la carte est authentique. Ensuite, de Kolokani, la caravane de presse continue son chemin pour Diéma. Arrivé à ce cercle de Kayes, le médecin chef Dr Moussa Koné et son adjoint Dr Aboubacar Fofana ont accueilli la presse dans le CSREF aéré de ce chef lieu. Ils expriment le même sentiment et le même besoin que leur homologue de Kolokani. Mais la particularité de Diéma est la difficulté d’approvisionnement des pharmacies en médicaments. Puis, l’étape suivante a concerné Nioro du Sahel, situé à plus de cent kilomètres de Diéma. Les prestations de l’AMO sont effectives à Nioro du Sahel, assure les caravaniers Dr Abdoul Aziz TOURE médecin chef adjoint au CSREF de Nioro du Sahel. Toutefois, un cas de fraude a été enregistré par M. TOURE et ses collègues. Un homme avait voulu remplacer sa femme par sa fille. Malheureusement pour lui Dr TOURE connaissait la fille de vue. Puis, la caravane se retourne pour Kayes où il a suivi, le lendemain, le débriefing du nouveau système que la CANAM est en train de mettre en place.

Cette journée de débriefing commence par beaucoup de messages venant d’abord du représentant du maire de la commune urbaine de Kayes Mahamadou DIALLO. Après avoir exprimé son intérêt pour le thème de la journée, il a réitéré l’engagement de la Mairie de Kayes pour accompagner cette initiative de CANAM et d’ASSEP. Ensuite, le représentant de la CANAM Oumar Thiémoko SANGARE a encouragé l’ASSEP dans son initiative. Puis il affirme que la CANAM a connu beaucoup de difficultés dûes à un déficit de communication. D’où ce partenariat entre ASSEP et CANAM pour vulgariser le système biométrique à la population.

Enfin, pour sa part, le président de l’ASSEP Birama FALL soutient que l’AMO est la meilleure reforme que l’Etat ait entrepris. Et d’ajouter que cette reforme fait la jalousie dans la sous-région et constitue une source d’inspiration. Comme le cas de la Côte d’Ivoire. De plus, M. FALL souligne le partenariat fructueux CANAM-ASSEP. Pour lui, l’étape de Kayes intervient après celle de Ségou, Sikasso et Koulikoro, tous ayant porté sur différents thèmes concernant la CANAM et ses assurés.

Yacouba TRAORE

 

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1 commentaire

  1. Pour un malade hospitalisé (chirurgie, coma etc.) comment faire au niveau de la pharmacie pour vérifier ses empreintes avec ces appareils qui seront au niveau des pharmacies?

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