Caisse malienne de sécurité sociale : Un modèle qui dérange, choque

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A travers les lunettes périmées les détracteurs voient tout en noir, les hymnes au progrès ne parviennent pas non  plus à leurs oreilles bouchées, mais ils pensent vraiment à leur nombril. 

A l’instar de certains petits animaux qui ont horreur de s’aventurer hors de leur périmètre, des humains, souvent taxés de conservateurs,  sont moins enclins à sauter dans le wagon du modernisme et prompts à vouloir tourner la page dès qu’ils en ont l’opportunité. Parfois à la faveur d’un changement de régime, les mâchoires sont particulièrement tranchantes. Le décor est bien planté pour comprendre les coups d’épingle délibérément administrés à Mme Diéminatou Sangaré, Directrice générale de la Caisse malienne de sécurité sociale (CMSS), une des sommités de ce domaine peu fréquenté au Mali.

Pas étonnant dès lors que les fruits aient répondu à la promesse des fleurs. En témoignent les réformes majeures assimilables à un vent fort qui agite les cèdres des vieilles habitudes. Les nostalgiques d’un passé peu glorieux ont embouché leur trompette, ululé à la catastrophe.

Qui va tuer sa poule aux œufs d’or ?

Ils ont délibérément passé sous silence le paiement électronique des petites pensions dont les bénéficiaires ne pouvaient  auparavant faire l’économie de déplacement pour les percevoir. Ceux-ci passeraient volontiers les détracteurs au pilon s’ils persévéraient sur ce chemin tortueux. Tout simplement, parce qu’ils sont parvenus à la triste conclusion que les détracteurs ont chaussé des lunettes périmées et ne sont pas, pour l’instant, dans une disposition de les changer. A court d’argument, ils ont perdu carrément les pédales en insinuant que la Directrice a les yeux rivés sur les «conditions de travail du personnel,  donc du confort des agents qui sont à la base de ces résultats au quotidien ».

Soyons sérieux ! Dites-nous qui va étouffer sa poule qui pond des œufs d’or ? Qui ne va pas la bichonner pour avoir davantage des œufs d’or ? C’est un faux procès qu’on a intenté à une gagneuse. Une pluie de félicitations d’une organisation internationale telle que la CIPRESS ne se dessèche rapidement sur la terre aride de ceux qui ne pensent qu’à leur nombril, qui se torchent du travail axé sur la bonne gouvernance, la transparence et qui vouent au diable les innovations technologiques, gages de succès.

Ibrahim Yattara

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