Certainement, nos compatriotes, notamment ceux qui ont de faibles revenus sont durement affectés par l’arrêt de travail dans les établissements de soins hospitaliers, sinon les plus nantis prennent le chemin des cliniques. A en croire même les hommes de santé, « c’est là où l’on paye mieux, mais tant pis aux pauvres citoyens ».
Le pays vit depuis des mois sous une ère de grève interminable. Une situation qui affecte directement et en premier lieu les populations de la “classe inférieure“ alors que les autorités de la république, de par leur attitude au début de cette grève dans le secteur de la santé, gardent le silence comme si rien n’était en minimisant, selon les observateurs, les conséquences. Oubliant qu’on ne travaille même pas au Mali, à fortiori même si le droit syndical prévoit le service minimum. Tous les hôpitaux étaient quasiment vide, sauf on ignore si les grévistes ont connu le même sort, selon un enseignant qui se plaignait de ne presque rien toucher de son salaire pour avoir été l’objet de prélèvement. Comme si cela ne suffisait pas avec son corollaire lot de désolation, dans les hôpitaux.
On déplore tout simplement le cas de morts. Ce sont les citoyens pauvres qui paient le lourd tribut. Après plus de deux semaines de silence, le gouvernement qui méprisait les grévistes a entamé, hier en début d’après-midi, la reprise des négociations sous l’égide de la commission de conciliation. Espérons que les parties trouveront un terrain pour mettre fin à la souffrance des malades.
La Rédaction