Longtemps redoutée, crainte, la fièvre à virus Ebola a fini par atterrir au Mali. Manque de proactivité et même de réactivité, négligence coupable ? Allez savoir. Ce qui est sûr, c’est que le mal est là : 4 décès sur 5 cas confirmés, 577 personnes mises en quarantaine. L’on assiste à une mobilisation nationale sans précédent avec en tête le torero de Sébénicoro, le président de la République, Ibrahim Boubacar Kéïta, qui en a même fait une question de défense nationale. Multiplication des structures de lutte (Comité interministériel, Cellule Ebola…) d’initiatives dans le domaine de la sensibilisation avec à la clé des conférences-débats et de presse, des messages à la télé, à la radio, sur les panneaux publicitaires, l’entrée dans la danse des rappeurs et autres musiciens, de prêcheurs. Diffusion de messages sur les 5 voies de contamination, les fameuses 5 S-Salive, Sueur, Sang, Selle, Sperme.
Le lavage des mains au savon est subitement devenu le sport favori des Maliens. Concomitamment, toute crise créant des opportunités, la vente du savon, sous toutes ses formes, et autres gels antiseptiques est devenue une affaire très lucrative. Si Ebola n’avait pas existé, les acteurs de ce commerce allaient, sans doute, l’inventer. Toujours est-il que, à l’image de son grand-frère, le SIDA, à qui il a fait de l’ombre, l’Ebola, malgré sa virulence, nourrira plus d’hommes qu’il n’en tuera.
Dans une année, au plus tard, avec la disponibilité du vaccin, l’Ebola ne sera plus qu’un triste souvenir. Il est vivement à souhaiter que toute cette mobilisation en faveur de l’hygiène et de l’assainissement ne soit pas un simple feu de paille, car l’Ebola seul ne tue pas. Le paludisme, le choléra, qui font chaque année des milliers de victimes, sont des maladies qui sont favorisées par l’insalubrité et le manque d’hygiène dans lesquels les Maliens semblent se complaire depuis des lustres. Au point que Bamako remporterait facilement le trophée de la capitale la plus sale de la sous-région. En vérité, l’honneur et la dignité du Mali devraient passer, d’abord, par la propreté de Bamako.
Yaya Sidibé
Ill n’ya pas que le manque de propreté,dont le socle es la vie au quotidien, dans la promiscuité.
On dirait que c’est de la fatalité,alors qu’en fait;ce n’est que de la négligence.On s’y accommode, et ça passe.
On se permet de s’asseoir n’importe oü, et vendre des aliments å vu et å dia.(Caniveaux å ciel ouvert).
Quelque soit le lieu,et les activités qu’on y méne,il incombe aux intéressés de le tenir propre,et attirant.
C’est une question de bon sens.Une épidémie comme Ébola ne sera jamais éradiquée. avec ce manque
d’hygiéne ambiant dans lequel on vit.Tout est dégueulasse.
C'est vrai que Bamako est très sale et les habitants aussi
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