Avortement clandestin : AJCAD et la FMPOS ouvrent le débat

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L’avortement clandestin et le Protocole de Maputo relatif au droit des femmes étaient le thème de la conférence-débats organisée le samedi 14 mars 2021 par l’Association des jeunes pour la citoyenneté active et la démocratie -AJCAD- avec les étudiants de la Faculté de médecine.

Organisée par AJCAD avec les étudiants de la Faculté de médecine et d’odontostomatologie de Bamako, la conférence-débats avait pour but de sensibiliser ces derniers  sur cette pratique qui fait des ravages chaque année dans la gent féminine.

Assistante de projet à l’AJCAD, Aminata Berthé a déclaré que l’avortement provoqué clandestinement ou avortement à risque, bien qu’interdit, est une pratique courante et ses complications sont lourdes de préjudices pour la santé voire fatale. «On estime que 3 millions de jeunes filles âgées de 15 à 19 ans subissent des avortements à risque chaque année selon l’OMS. 10 à 50% des femmes ont des complications suite à l’avortement, 22% des grossesses aboutissent à des avortements. 447. 000 femmes ayant pratiqué un avortement clandestin meurent chaque année des suites d’infections, d’hémorragies, de blessures utérines ou des effets toxiques causés par des agents non qualifiés».

Pour la conférencière, l’avortement clandestin peut aboutir à des troubles de sommeil, des maladies psychosomatiques, des troubles de l’appétit, de troubles de l’humeur, à la diminution de l’estime de soi, à la détérioration des relations sociales, à la douleur des dates anniversaires. «L’avortement  est un véritable problème de santé publique. Ensemble offrons des services de soins sécurisés aux femmes victimes d’avortements. La grosse question nous invite tous à la réflexion: quand l’accès à l’avortement sécurisé», a-t-elle plaidé.

Etudiante en 3ème année médecine, Niandy Fatoumata Doumbia, a suivi le débat avec beaucoup d’intérêt. «Cette conférence a été pour moi l’occasion de prendre conscience que notre société est vraiment gangrénée par cette pratique .…il est impératif que les autorités prennent des mesures drastiques pour y mettre fin».

L’initiative de cette conférence découle du Projet de clarification des valeurs à l’engagement dont l’objectif est d’accompagner l’émergence de nouveaux acteurs associatifs sur la thématique de l’Avortement en Afrique de Ouest francophone.

Bintou Diarra

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Le Glaucome : Première cause de cécité irréversible!

Depuis 2012, le 12 mars est été consacrée Journée internationale de la lutte contre le glaucome par l’Organisation des Nations Unies. Au Mali, le thème retenu pour cette année était : «Droits aux médicaments pour tous les malades du glaucome». 

Selon le Président de l’Association de lutte contre le glaucome au Mali, le choix du thème est une invite aux autorités pour faciliter l’accès aux médicaments qui sont très chers. Cette journée est célébrée au Mali depuis 2013 avec l’appui de l’Ong britannique Sightsavers et du Programme national de santé oculaire (PNSO), a précisé Diogo Kéïta.

Il rappelle que le glaucome est la première cause de cécité irréversible dans le monde. «Comme les années précédentes, nos activités seront toujours la sensibilisation sur cette maladie à travers les médias, des consultations gratuites partout où nous sommes représentés. A partir du 22 mars, nous allons choisir un jour pour faire des consultations gratuites pendant 5 Jours. Nous avons certaines promesses de don de médicaments. Nous allons également faire des plaidoyers auprès des autorités et des partenaires pour qu’ils puissent s’intéresser davantage aux malades qui sont dans les milieux ruraux, car ils sont parfois oubliés», a-t-il ajouté.

Prévenir vaut mieux que guérir

Le secrétaire administratif de l’Association, Balla M Kéita, appelle tous les membres à intensifier la campagne de sensibilisation. «Nous invitons tous les membres de l’association à sensibiliser les gens à travers la journée du 12 mars pour qu’ils aillent se faire consulter, car prévenir vaut mieux que guérir», a expliqué.

Par ailleurs, il lance un appel aux malades de glaucome d’adhérer à l’association en prenant la carte à 1000 FCFA disponible au siège à Sabalibougou ou au bureau du Programme National de santé oculaire.

L’Association vise à permettre aux malades du glaucome de se connaitre, de s’informer sur la maladie, de renforcer l’entraide entre ses membres, de demander l’appui des autorités et des partenaires, etc.

Moussa DIARRA

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