Au rythme de la société : Le virus de la mort ravit la vedette au virus du sida

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Le Mali a célébré la journée internationale de lutte contre le sida au sein du Cicb le 1er Décembre 2014. Sous le haut parrainage du Chef de l’Etat IBK, les responsables en charge ont fait l’état des lieux.

La cérémonie a été l’occasion de faire l’état des avancées dans la lutte et situer l’opinion les accusations du Fond Mmondial. Certes, le Mali est dédouané mais a perdu beaucoup dans l’affaire, n’a pas caché IBK. Ebola a occupé les 90 % des débats pour avoir bousculé les habitudes et attitudes du monde depuis son apparition dans la sous-région en début d’année.

Le thème de l’édition 2014 est «Au Mali, dépistage et traitement pour tous’’. A ce propos, Malick Seck a passé en revue la gestion du virus, dont il a la charge.

Le secrétaire exécutif du Haut conseil national de lutte contre le sida a affirmé son soutien aux personnes vivant avec le Vih. Il a noté que l’avènement des Arv a facilité la prise en charge de la maladie. L’objectif sera dorénavant le triple en 2020,  afin que 90 % des personnes infectées connaissant leur statut sérologique puissent recevoir leur traitement comme il faut. Il évoqué les blocages aux soins qui sont d’ordre socio-culturels, géographiques, voire économique. Aussi, il faut faire avec la stigmatisation des personnes vivant avec le Vih. Les zones d’orpaillages seront suivies de près en 2015, car elles constituent d’importants foyers de propagation. Le Nord du Mali aussi ne peut être oublié à cause de la crise de 2012 et le Hcnls  n’y opère plus. C’est pourquoi, son secrétaire exécutif appelle à ce que la lutte soit inclus dans les programmes de développement du Nord malien.

Pour le ministre de la santé, Dr Ousmane Koné, le 1er Décembre reste un événement majeur. Il permet de réaliser les progrès réalisés dans la lutte.

Pour sa part, le président IBK a mis en avant le rapport d’Onu sida:’’Une baisse de 24 % dans 22 pays africains dont le Mali montre que les actions engagées dans le combat donnent des résultats». C’est tout ce qui l’a poussé, le 25 Septembre dernier, en compagnie de ses pairs à l’Onu, à combattre le virus d’ici 2030 afin qu’il soit un  lointain souvenir.

Un Hcnls dédouané

En début d’année, le Haut conseil national de Lutte contre le sida était en froid avec le Fond mondial de lutte contre le sida. Au mois de Mars, le pays a été privé de près de 14 millions de dollars suite à des suspicions de détournements de fonds.
 Une enquête d’alors menée par l’inspecteur général du Fonds mondial, qui a permis de révéler au grand jour le détournement d’environ 4 millions de dollars et d’établir que de hauts responsables chargés de la mise en œuvre des subventions avaient émis de fausses factures, de faux appels d’offres. Et, ils étaient à l’origine de surfacturations de biens et services, notamment en ce qui concerne les activités de formation. Du coup, s’était ’installée une crise de confiance entre le Fonds mondial et les différents acteurs locaux. Finalement, le 6 octobre 2014, le Bureau de l’inspecteur général du Fonds mondial de lutte contre le sida, le paludisme et la tuberculose, a publié un rapport d’investigation qui dédouanait le Hcnls. Le président IBK s’en est félicité du fait que le Hcnls soit dédouané.

Lors de la cérémonie dédiée au combat contre le sida, il a déploré les préjudices causés.

Il a affirmé son engagement à lutter contre le virus qui déstabilise les foyers et ralenti le développement du pays. IBK estime que des réflexions doivent être faites pour la création d’un fond nationale de lutte contre le sida. Cela pourrait atténuer notre dépendance par rapport à l’extérieur et que les excuses de Marc Dybul ont été acceptées depuis New York’.

Le directeur du Fond mondial a, dans la foulée, relancé le Mali en mettant des subventions conséquentes au profit de ce pays.

Ebola, la star

Si le sida est un virus, il n’en reste pas moins que depuis le début de l’année, entendre parler de virus revient à évoquer un seul nom:   Ebola. C’est pourquoi, Malick Seck a affiché son soutien aux collègues en charge de la riposte. Le Hcnls a une expertise en terme de sensibilisation, mobilisation et un programme de contingence contre le sida qui serait d’une grande utilité contre Ebola. Il compte les appliquer dans les zones frontalières avec la Guinée, surtout celle où l’orpaillage est intense. Des sensibilisations dans les écoles des environs seront des passages obligés pour repousser l’avancée du virus mortel.       Idrissa Kéïta

 

L’université de Bamako en guerre contre Ebola

 

Le ministre Mountaga Tall a lancé les conférences sur le virus hémorragique à l’Université des sciences juridiques et politiques de Bamako (Usjpb). C’était Jeudi, le 27 Novembre 214, lors d’une cérémonie en présence des cadres du campus universitaire.

 

 

Le recteur de l’Université des sciences techniques et technologiques (Usttb) a ouvert les débats. Pr Adama Diama Keita  a précisé que les conférences se tiendront dans toutes les structures de son département. Il a rappelé que les aspects «cliniques et épidémiologiques» seront décrits par les conférenciers qui seront en contact avec les étudiants et leurs enseignants. Ces rendez-vous d’information entrent dans le plan stratégique de lutte contre le virus Ebola par le gouvernement.

Me Mountaga Tall abondera dans le même sens. Car, il tient à «renforcer la sensibilisation contre Ebola». Saluant tous les recteurs des différentes facultés et les responsables des grandes écoles qui ont aidé son département à planifier les séries de rencontres à venir, il se veut très confiant. L’objectif de son département est d’amener à la sensibilisation et la mobilisation des différentes communautés du pays : les enseignants et étudiants seront ainsi les relais auprès des populations. Dans la foulée, il donnera la situation du virus au Mali à la date du Mardi 25 Novembre 2015 : 7 cas  comprenant 5 décès et 2 patients positifs avec 288  personnes contacts comptabilisées par les services de santé, et  sous haute surveillance.

Pour finir, le ministre de l’Enseignement supérieur a donné son agenda relatif au virus Ebola : une rencontre avec les directeurs des Chu pour former et éduquer les étudiants ainsi qu’une conférence internationale avec des spécialistes venus des Usa et des pays africains spécialisés. Sur ce, la série de conférences fut lancée par Me Mountaga tall.

Après son départ, la 1ère Conférence d’information à l’Université s’est tenue. Le mode de transmission et les origines du  virus Ebola ont été expliqués à l’audience dans la faculté des sciences juridiques de Bamako. Cétait en présence du recteur des sciences technologues, des acteurs des structures spécialisées en pathologies et hémorragies.

Djénéba Sy Sylla et Idrissa Goïta étaient les conférenciers de la cérémonie de tournées d’informations au sein des facultés. A travers une projection vidéo, ils ont donné d’importantes informations sur le virus Ebola. Précisant que le mode de transmission est microbiologique, ils ont fait une annonce d’importance capitale : le Virus Ebola a tendance à récidiver en cas de guérison. Il s’agit spécifiquement du sperme des hommes infectés qui guérissent de la maladie. Quand un homme infecté se rétablit, pendant 7 semaines, précisément 3 mois, le virus persiste. Ce qui signifie qu’en cas de rapport sexuels, Ebola effectuera son retour.

Les conférenciers ont appelé à la ‘’grande attention’’ des couples dans le cas d’espèce précisant que le lait maternel aussi est une voie de transmission non des moindres. Les personnes les plus  exposées sont : les chasseurs, les cultivateurs (en lien avec les animaux de brousse portant le virus), les touristes et les chercheurs.

Ce qui explique le fait que la médecine soit le secteur qui a payé le plus lourd tribu depuis la propagation de la maladie en début d’année. M. Goita a aussi informé que lorsqu’un échantillon est étudié pour vérification, le résultat est connu après 4 h. Il s’est exprimé sur le transfert du virus de la chauve souris à l’homme. L’animal n’est pas menacé par le virus qu’il transporte à cause de son système immunitaire. C’est plutôt celui de l’homme qui n’est pas insensible au virus qu’il propage sous tous les angles (sueur, sang, contact physique, entre autres).

Enfin, le Dr Goïta a rappelé que les traitements ne guérissent pas exactement du  virus : ils renforcent plutôt l’organisme humain qui élimine à son tour le virus Ebola.

Rappelons que Dr Idrissa Goïta opère au sein de la Somapit (Société malienne des pathologies et infections tropicales).

Sa compère Djénba Sy Sylla évolue au Centre national d’appui à la lutte contre la maladie (Cnam).

Idrissa KEITA

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