L’atelier de formation des professionnels de la santé sur l’amélioration de l’accès à l’eau potable, à l’assainissement et la promotion de l’hygiène en milieu de soins a débuté ce lundi 23 novembre au conseil de cercle de Bla. L’ouverture des travaux était présidée par le préfet adjoint Mr Mamadou Konaté, en présence du représentant de l’OMS à la cérémonie, Mme Maiga Fatoumata Sokona et de celui de Water Aid, Mr Aly Sow
Le Mali est un des pays à faible couverture des services d’accès à l’eau, à l’assainissement et à la promotion de l’hygiène. Beaucoup d’efforts ont été déployés récemment pour recueillir des informations sur le sujet en milieu de soins à travers des évaluations rapides effectuées en 2013 mais aussi des initiatives au niveau international à savoir la conférence internationale OMS/UNICEF tenue en 2014 en Espagne, et celle récente de Genève en mars 2015 portant sur l’élaboration d’un plan mondial sur l’amélioration de l’accès à l’eau potable, l’hygiène et l’assainissement dans les structures de santé.
Ces évaluations ont montré que 33% de la population malienne n’ont pas accès à une source d’eau améliorée et 78% à un assainissement amélioré. Les taux de Mopti (72%) et Ségou (67%) sont en deçà de la moyenne nationale (75%).
C’est ainsi que L’OMS, WATERAID, et le CDC/Atlanta ont élaboré un projet de 3 ans (Janvier 2015-Décembre 2017) d’appui à l’AEPHA dans les centres de santé au Mali en vue de promouvoir l’’accès durable à l’eau potable, l’hygiène et l’assainissement pour environ 66 000 personnes dans les districts sanitaires de Bla (région de Ségou) et Koro (région de Mopti) pour un montant de plus de 2 milliards de FCFA.
Le projet vise à répondre aux défis susmentionnés en favorisant l’accès rapide et durable à l’eau potable dans les établissements de santé et renforcer les politiques et mécanismes nationaux pour soutenir la couverture en eau, hygiène et assainissement (AEPHA).
Pour atteindre les résultats, les partenaires, les autorités nationales et les communautés, effectueront tout d’abord une analyse de la situation AEPHA et le trachome, réaliseront des ouvrages d’eau et de lavage des mains dans les établissements sanitaires à court et à long terme, renforceront les capacités pour exploiter et entretenir des services d’eau potable durables à long terme, le suivi et évaluation et l’amélioration de la planification et la coordination entre les collectivités locales et les partenaires de mise en œuvre en vue de créer un environnement favorable.
Pendant 5 jours, la trentaine de participants tous des directeurs techniques de centre (DTC) des présidents des associations de santé communautaires, venus des 11 aires de santé du cercle de Bla seront initiés sur le circuit de soins à une évaluation rapide des conditions d’accès à l’eau potable, l’hygiène et l’assainissement dans les structures de soins et à l’élaboration d’un plan de gestion santé et environnement.
Au cours de la cérémonie d’ouverture, le Représentant de l’OMS relèvera que la salubrité de l’environnement dans les structures de santé et l’observation des mesures d’hygiène appropriées sont des facteurs très importants de la qualité des soins mais aussi l’augmentation de la fréquentation des services de santé. L’accès à ces denrées dans les structures de soins contribue de manière significative à la réduction de l’incidence des infections associées aux soins.
Aussi, il ressort des statistiques de l’OMS que le taux des infections acquises dans les structures de soins est estimé en 5 à 30%. Le représentant de l’OMS a enfin donné l’assurance qu’il mobilisera l’ensemble des partenaires dans ce secteur pour le bénéfice des populations du Mali.
Pour sa part, le préfet adjoint du cercle de Bla, satisfait de cette ’initiative dans sa circonscription, a lancé un appel à toutes les communautés concernées par le présent projet pilote en vue d’une meilleure appropriation. Les communautés sont à cet effet impliqués de la conception jusqu’à la mise en œuvre du projet.