Assurance maladie obligatoire : Le ministre de la solidarité demande au SNESUP de revoir sa décision

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Hamadoun Konate
Hamadoun Konate, Ministre du Travail, des Affaires Sociales et Humanitaires, M.

C’est convaincu que réussir l’Assurance maladie obligatoire dans le secteur de l’enseignement, c’est donné un coup d’accélérateur à son acceptation dans le pays, que Hamadoun Konaté, ministre de la solidarité, de l’action humanitaire et de la reconstruction du nord, a rencontré les enseignants de l’enseignement supérieur. C’était le 9 août 2014, à la maison des ainés en présence de Me Mountaga Tall, ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique. Cette réunion a eu lieu immédiatement après sa rencontre avec la hiérarchie militaire.

« Je prie le syndicat de l’enseignement supérieur à réviser sa position face à l’AMO. Je vous demande d’aller solliciter vos militants à revoir leur position, tant je suis persuadé que l’avenir : c’est l’AMO ». Ces propos sont de Hamadoun Konaté, ministre de la solidarité, de l’action humanitaire et de la reconstruction du nord, qui a rencontré le 9 août 2014, les enseignants de l’enseignement supérieur pour échanger avec eux de la mise en ouvre du régime d’assurance maladie obligatoire.  Il a  indiqué que l’AMO a été initiée par  le gouvernement du Mali par une loi le 26 juin 2009, dans le but de permettre la couverture des frais des soins de santé inhérents à la maladie et à la maternité des assurés et des membres de leur famille. Selon lui, en 2010, la mise en œuvre de la loi instituant l’AMO a connu des difficultés sur le front social, illustrées par des mouvements de contestations. « Malgré ces difficultés de démarrage, des avancées assez encourageantes sont à ce jour enregistrées après bientôt quatre années de mise en œuvre de la reforme », a-t-il déclaré. Avant d’ajouter qu’il est aujourd’hui observé que la population connaît de mieux en mieux les avantages offerts par l’AMO et en reconnaît le bien fondé. Il dira que ce constat est corroboré par la tendance générale à la ré-adhésion de ceux-là qui avaient, au départ, manifesté leur volonté de ne pas « adhérer » à l’AMO. « Sur 53 000 demandes de non- adhésions parvenues à la CANAM entre avril et décembre 2011, il est enregistré à ce jour 25 200 demandes de ré-adhésion », a-t-il déclaré. Avant d’indiquer que pour l’enseignement supérieur sur  un effectif de 1 943 personnes en 2011, il a été enregistré en fin mars 2014 un effectif de 901 « non-adhérents », sur lesquels 157 personnes ont déposé, à la date du 31 mars une demande de « ré-adhésion ». Le ministre a rappelé qu’un des griefs faits à l’AMO à son démarrage, au-delà du déficit de communication, était, de l’avis de bon nombre de contestataires, le vocable « obligatoire », la soit disant non attractivité du panier de soins, notamment les médicaments. « Pour prendre en compte le souci de l’attractivité de l’AMO un certain nombre de mesures ont été déjà prises », a indiqué le ministre. Avant de  citer l’élargissement de la liste des médicaments ouverts aux spécialités, l’ouverture des espaces AMO au sein des hôpitaux et CSREF de Bamako, la signature de conventions pour le compte des CMIE de l’INPS et autres centres de santé mutualiste, l’instauration d’une plus grande fluidité et rapidité quant aux remboursements des pharmacies en particulier, évitant, par conséquent, certains désagréments chez les assurés. « D’ici octobre 2014, interviendra la signature de conventions avec certaines polycliniques, cliniques et des cabinets de soins pour élargir  le choix des assurés quant aux établissements de soins, l’adaptation de dispositions pour les modalités de prise en charge des affections de longue durée, notamment en ce qui concerne la délivrance des ordonnances », a indiqué le ministre. Face à la réticence des enseignants du supérieur à adhérer à l’AMO et qui souhaitent être rembourser, le ministre a déployé tous ses talents de diplomate. Il s’est engagé à rembourser les cotisations au-delà de six mois de tous ceux qui le souhaitent. Mais, il est parvenu à amener les enseignants à mettre sur pied une commission de travail avec les cadres de son département pour prendre à charge toutes les préoccupations particulières, en espérant ainsi qu’ils comprendront avec le temps les avantages de l’AMO.
Assane Koné

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