Assurance maladie obligatoire et fonds d’assistance médicale: Le processus de mise en place enclenché

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Le renforcement de la protection sociale figure en bonne place des préoccupations du département du Développement social de la solidarité et des personnes âgées au cours des cinq prochaines années. Cela, compte tenu de la faiblesse notoire du taux de couverture de la population contre les risques sociaux parmi lesquels  la maladie. C’est dans ce cadre que les acteurs se concertent, depuis hier, au sujet de la mise en place des dispositifs institutionnel et technique de l’Assurance maladie obligatoire et du Fonds d’assistance médicale.

Le Secrétaire général du ministère du Développement social de la solidarité et des personnes âgées, Amadou ROUAMBA, a présidé, hier mardi, au Centre international de conférences de Bamako, la cérémonie d’ouverture des concertations intersectorielles sur la mise en place de l’Assurance maladie obligatoire (AMO) et du Fonds d’assistance médicale (FAM). C’était en présence du directeur national de la protection sociale et de l’économie solidaire, Luc TOGO, ainsi que des représentants des organisations des travailleurs, du Patronat et ceux des établissements personnalisés. La présente rencontre, d’une durée de trois jours, qui constitue un jalon de plus dans le processus de concertation nécessaire pour l’instauration de ces deux mécanismes, a pour objectifs d’échanger sur un certain nombre de thématiques parmi lesquelles des aspects juridiques et techniques qui tiennent une place de choix dans la politique nationale de protection sociale.
Il faut rappeler que notre pays s’est engagé dans un processus visant la mise en place d’une meilleure protection sociale de la population, notamment, dans le domaine de la santé. Le choix ainsi fait par notre pays porte sur l’Assurance maladie obligatoire de certaines catégories de la population ainsi que sur la mise en place d’un Fonds d’assistance médicale. Les objectifs fixés en matière de couverture de la maladie, pour la période 2004-2008, sont de 13,7 % de la population par une AMO et environ 5 % des indigents par un FAM. L’enjeu majeur au cours de ces cinq ans consiste à améliorer la qualité et le niveau des prestations actuellement offertes par les institutions de sécurité sociale. Cependant compte tenu de l’ampleur du problème et après plusieurs activités menées dans le cadre du PRODESS I, il a été mis en place, auprès de la direction nationale de la protection sociale et de l’économie solidaire, un groupe d’experts devant exploiter les travaux déjà réalisés en vue d’un montage institutionnel définitif des deux systèmes de protection sociale.
Ainsi au cours de la période fixée, seuls seront concernés, dans le domaine de l’Assurance maladie obligatoire, les fonctionnaires (y compris les militaires), les parlementaires et les salariés relevant du Code du travail. Quant au Fonds d’assistance médicale, destiné aux personnes indigentes, il sera constitué par les contributions de l’Etat à hauteur de 65 % et celles des collectivités qui se partagent les 35 %.
Dans son intervention, le Ségal a rappelé, aux participants, toute l’importance que le département accorde aux résultats de leurs travaux qui seront non seulement décisifs dans le processus de la mise en place de l’AMO et du FAM dans notre pays, mais aussi pour la mise en œuvre du plan d’action national d’extension de la protection social.

Par Mohamed D. DIAWARA

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