Assurance maladie obligatoire (AMO) : La presse privée frappe à la porte

0

Il est né dans la Cité des Balanzans, samedi dernier,  le début d’un partenariat entre la presse privée, à travers l’ASSEP, et la Caisse nationale d’assurance maladie (CANAM), autour de la gestion de l’AMO.

C’était au cours d’une journée d’information sur le régime de l’AMO au Gouvernorat de la Région de Ségou. La journée était initiée par l’ASSEP, avec l’appui de la CANAM.

Elle était présidée par le Conseiller aux affaires administratives et juridiques du Gouverneur de la 4ème région, en présence du Directeur Général de la CANAM, Ankouodio Luc Togo, du Président de l’ASSEP, Birama Fall et d’une cinquantaine de journalistes, Directeurs de publication notamment.

Cette journée visait à améliorer les connaissances des journalistes sur l’AMO, afin qu’ils puissent mieux informer les populations. Il s’agissait aussi pour les hommes de média d’explorer les voies et moyens leur permettant de souscrire à l’AMO.

Ségou marque donc le début d’un partenariat entre la presse et la CANAM, qui bénéficiera d’un important instrument de communication. Toute chose qui lui avait manqué au démarrage et était à la base des vives contestations dont l’AMO a fait l’objet.

L’occasion fut bonne pour le Président de l’ASSEP de frapper, au nom de  ses confrères, à la porte de l’AMO. Pour ce faire, Birama Fall a annoncé en perspective la signature d’une convention entre la presse privée et la CANAM. Elément de sécurité sociale pour tous, selon lui, l’AMO «est une belle opportunité qui s’offre aux Maliens et aux Maliennes de toutes les catégories socioprofessionnelles».

Avant d’ajouter: «Monsieur le Directeur général de la CANAM, les performances de votre service ne laissent, actuellement, personne indifférent. Malgré un début difficile, lié plutôt à un déficit de communication, l’AMO est, aujourd’hui, l’espoir de tout un peuple face aux difficultés quotidiennes des soins de santé».

Pour sa part, Ankouodio Luc Togo a affirmé que c’était un honneur et une fierté pour lui que d’avoir les hommes de média à ses côtés dans la mise en œuvre de cette réforme sociale. Car, a-t-il précisé, c’est l’occasion pour chacun de se dire l’essentiel sur l’AMO.

Selon lui, l’AMO est une réforme osée par l’Etat malien, qui est aujourd’hui parmi les 3 pays initiateurs de cette réforme, rappelant au passage les difficultés de ses débuts, liées à un manque de communication.

Ce manque de communication a d’ailleurs été éloquemment exprimé par celui qui a présenté la communication sur le régime de l’AMO, Oumar Thiémoko Sangaré, Conseiller technique à la CANAM. En effet, il a rappelé la grave crise que l’AMO a connue à ses débuts et qui a failli menacer son existence.

Avant de préciser les principes directeurs de l’AMO et son mécanisme de fonctionnement, qui lui donnent son caractère de politique de protection sociale. Ces principes sont la solidarité, la contribution, la mutualisation des ressources et des risques et le tiers-payant.

A ses dires, l’AMO est mise en œuvre par les organismes de gestion délégués que sont l’INPS et la Caisse malienne de sécurité sociale. Cette politique de sécurité sociale s’adresse aux fonctionnaires, civils et militaires, aux retraités, aux parlementaires et aux travailleurs soumis au Code de travail du secteur privé.  Ceux-ci bénéficient, selon le conférencier, des frais de réhabilitation médicalement requis par l’état de santé du bénéficiaire.

Ce sont: les soins préventifs et curatifs, les actes de médecine générale et de spécialités médicales et chirurgicales, les soins relatifs au suivi de la grossesse, à l’accouchement et à ses suites, les soins liés à l’hospitalisation et aux interventions chirurgicales, les analyses de biologie médicale, la radiologie et l’imagerie médicale et les médicaments.

La liste de médicaments comporte 4.441 médicaments et consommables médicaux, ainsi que 36 matériels d’ostéosynthèse et les soins bucco-dentaires.

Youssouf Diallo, envoyé spécial

 

Commentaires via Facebook :