Assurance maladie obligatoire (AMO) dans la région de Ségou : Sous de bons auspices

0

Une initiative qui permet aux hommes de médias d’aller sur le terrain et de constater de visu, les forces et faiblesses de l’Assurance Maladie Obligatoire, cette réforme de nos plus hautes autorités dans le souci de remédier aux souffrances de sa population en matière de prise en charge.

A Fana, première étape de la visite, les caravaniers se sont entretenus avec la pharmacie du Dr Abdoulaye Sylla, qui est affiliée à l’AMO il y a juste un mois. Optimiste, Dr Sylla souligna que : « Nous sommes confiants par rapport à cette collaboration et pensons que c’est un très beau partenariat. Nous avons introduit nos premières fiches il y a juste quelques jours et nous attendons notre premier paiement ». Aujourd’hui sur 5 pharmacies présentes à Fana, 4 sont déjà conventionnées par la CANAM. Toute chose qui dénote une réelle avancée.

Le point focal de l’AMO au Centre de Référence de Fana est l’administrateur des Actions Sociales, Salif Traoré. Lui et le Dr Tégué Guindo, médecin chef adjoint ont signalé la forte mobilisation qui est autour de l’AMO. « Si dans un passé récent, les gens étaient réticents par rapport à l’adhésion, aujourd’hui, tel n’est pas le cas. Chaque jour nous assistons à plus d’une dizaine d’adhésions et certains préfèrent venir à Bamako pour régler leur cas.  Par contre, l’assurée Mme Traoré Maimounatou Yattara avait des soucis de se procurer de certains médicaments dans les pharmacies « il faut que les pharmacies soient bien fournies. Cela fait deux mois que je cherche mon médicament pour mes yeux, mais en vain ».

A l’hôpital régional de Ségou construit en 1980 et où travaillent 213 agents dont 38 médecins, 18 spécialistes, l’AMO est venue enlever l’épine du pied de la population. Selon le Dr Tiekoura Samaké, DG par intérim et Soungalo Samaké, point focal de l’AMO, la reforme est en train  de soulager nos nombreuses familles et supporter les couts. C’est un atout qu’on peut se réjouir et aujourd’hui à Ségou il y’a un grand engouement autour de l’AMO. « En terme de chiffre sur 5200 prestations en 2014, nous nous trouvons déjà au premier trimestre 2015 à 7500 prestaion. Là, des petits couacs sont à noter, il s’agit souvent de la rupture des supports pour faire la prise en charge des assurés, des retards par rapport au remboursement et certaines pharmacies qui ne respectent pas la convention avec la CANAM. A ce niveau, M Cissé de la CANAM a signalé que des efforts sont en train d’être fournis pour pallier à de petits problèmes, d’où l’objet de cette mission : mieux s’imprégner des réalités sur le terrain.  C’est dans ce même  ordre d’idées que le Président de l’ordre des pharmaciens de Ségou a abordé la question « il y a juste quelques jours, lors de la rencontre avec notre plateforme, nous en avons discuté…je pense qu’il y’avait un problème de compréhension mais aujourd’hui tout est rentré dans l’ordre. ».

L’étape de Markala a été marquée par la visite de l’officine « 0D » de Dr Traoré Djenebou Oumar, du CSREF de Markala et de l’avis de plusieurs assurés. « Les choses ont commencé à aller maintenant comparativement au début. J’avoue qu’il y a eu beaucoup d’amélioration », a laissé entendre la pharmacienne Djenebou Oumar. Même son de cloche au centre de Santé de Référence de Markala mais, par oubli de faire la demande de feuille AMO, ils sont confrontés souvent à  une rupture. Le gestionnaire du centre, M  Ousmane Koné propose à ce qu’il ait la décentralisation pour les paiements. » Il y’a quatre ans la structure a adhéré à l’AMO et plus de 65 personnes sont presque prises en charge par mois. Une très belle initiative de l’Etat, dira l’assurée Djénéba Dembélé qui a demandé aux autres d’y adhérer car c’est une très bonne chose. Au cours de l’étape de Markala, un assuré était confronté à un  problème car il n’avait pas eu sa carte, et séance tenante, une solution a été trouvée car le chargé de communication a directement appelé Bamako et le lundi 27 Avril 2015, le sieur est entré en possession de sa carte.

Il faut aussi rappeler que  de gros efforts sont en train d’être déployés par la Direction de la CANAM pour corriger les imperfections. D’ailleurs, à Ségou, lors de notre passage nous avons trouvé une équipe de la CANAM qui était présente pour déceler les difficultés en vue de les aplanir. Comme l’a souligné le Directeur Général de la CANAM Luc Togo lors du briefing de la mission, toutes les reformes traversent des difficultés à un moment, mais ce qui est important c’est de  tenter de les remédier. Et  Aujourd’hui, il faut le dire,  beaucoup de progrès sont constatés.

Rappelons que  l’Assurance Maladie Obligatoire (AMO) est une réforme majeure de la politique nationale de protection sociale dont la finalité est d’assurer une couverture sociale à l’ensemble des personnes résidentes au Mali. Elle améliorera significativement l’accès aux soins de santé des fonctionnaires d’Etat et des Collectivités, des militaires, des parlementaires, des travailleurs régis par le Code du travail, en activité et à la retraite, ainsi que leurs ayants-droits.
Elle  est gérée par la Caisse Nationale d’Assurance Maladie (CANAM)

Abdourahmane DOUCOURE, Envoyé Spécial 

Commentaires via Facebook :