L’Association des médecins libéraux du Mali (AMLM) a tenu, le samedi 11 février, à la Maison des ainés de Bamako, son assemblée générale statutaire couplée avec une journée scientifique sur le thème « Problématique de la vie des structures privées sanitaires du Mali ».
Cette rencontre nationale des médecins libéraux du Mali vise à créer un espace d’échange et de partage sur les défis auxquels la médecine libérale est confrontée dans le pays. Bien qu’il participe à hauteur de 60 à 65% aux prestations sanitaires au Mali, selon une étude de 2010 de la Banque mondiale, ce secteur peine à se développer à cause de nombreux défis.
Il s’agit de l’exercice illégal de la médecine, la concurrence déloyale, la prolifération sauvage et incontrôlée des structures privées de santé, particulièrement dans le district de Bamako et dans les capitales régionales. Le non-respect des prescriptions déontologiques, la baisse continue du niveau intellectuel et professionnel des médecins et la question de l’installation de jeunes médecins figurent aussi parmi les difficultés qui minent le secteur.
C’est ainsi que l’AMLM a choisi comme thème pour sa journée scientifique, « la problématique de la vie des structures privées sanitaires du Mali ».
Au cours de la journée, deux experts du domaine, Dr Lanceni Konaté et Dr Djibril Coulibaly, ont étayé les modules sur le médecin face à la justice et les conditions d’octroi des licences d’exploitation des structures médicales privées dans le pays.
Pour la circonstance, le président du Conseil national de l’ordre des médecins du Mali (CNOM), Dr Lassana Fofana a remercié l’AMLM pour la tenue de cette assise couplée avec la journée scientifique. Il a aussi rappelé la place qu’occupent les médecins libéraux dans l’architecture médicale du pays. Avant d’exhorter l’association à poursuivre ses entreprises d’information et de sensibilisation en vue d’inciter les médecins libéraux à l’observation stricte des règles de bonne conduite.
Les libéraux, les nerfs du système sanitaire au Mali
Selon le président du Conseil national de l’ordre des médecins du Mali, en plus de leur apport considérable au plateau sanitaire malien, la contribution des médecins libéraux est sollicitée sur plusieurs fronts, « votre participation est attendue dans la mise en œuvre de la politique nationale de santé, les études et la mise en œuvre adéquate du Partenariat public-privé (PPP) et de la médicalisation des structures de santé de première ligne. Nous comptons aussi sur vous dans les recherches de solutions à la problématique de la formation médicale et de l’emploi des jeunes médecins en chômage, la formation continue pour le renforcement des capacités de vos RH, etc », a précisé Dr Fofana.
Il convient de noter que l’AMLM regroupe l’ensemble des médecins et odonto-stomatologistes du Mali régulièrement installés dans le secteur libéral.
MAMA PAGA
Clôture de la formation au Laboratoire National de la Santé
Les agents encore outillés aux bonnes pratiques
Du 13 au 17 février 2017, les acteurs du service de contrôle de qualité des médicaments du Laboratoire National de la Santé (LNS) ont bénéficié d’une session de formation avec l’appui de l’USAID/PMI mise en œuvre par le Programme de Promotion de la Qualité des Médicaments de la Pharmacopée Américaine. Cette session de formation s’inscrit dans le cadre du renforcement du plateau technique du LNS pour lui permettre de répondre aux exigences d’un Laboratoire de Contrôle de Qualité performant. La cérémonie de clôture placée sous la présidence du Directeur Général du Laboratoire National de la Santé, Pr Benoit Koumaré a été sanctionnée par une remise d’attestations à tous les participants.
Ladite formation qui a duré 5 jours a été animée par Mme Ruth Habtemichael (USP/PQM) avec la participation de Dr Moustapha Hajjou et Harira Cissé. Les modules ont essentiellement porté sur : la Sécurité au Laboratoire, les Bonnes Pratiques de Documentation (BPD), les Bonnes Pratiques de l’OMS pour les Laboratoires de Contrôle de Qualité et l’analyse par HPLC. Durant ces 5 jours, les participants ont échangé sur la maitrise des équipements et techniques utilisés dans le contrôle de qualité des médicaments basés sur la monographie de la pharmacopée américaine. Selon le Directeur Général du LNS, Pr Benoit Koumaré, cette formation a été organisée sous l’égide du programme de promotion de la qualité de médicaments de la pharmacopée américaine. Et depuis des années, explique-t-il, nous travaillons ensemble. C’est une organisation qui appuie le Laboratoire National de la Santé dans le renforcement de son plateau technique. « Elle nous accompagne généralement dans la surveillance de la qualité des médicaments antipaludiques », souligne-t-il. En effet, cette formation est un transfert de compétences et c’est pourquoi, il a invité ses agents à se mettre au travail pour capitaliser ces acquis. Il a terminé en remerciant l’équipe USP/PQM et a réitéré son engagement à maintenir cette collaboration pour appuyer sa structure. La cérémonie a pris fin par la remise d’attestations aux différents participants.
D_KEITA