L’Association Nationale des Vétérinaires Mandataires du Mali (ANAVEM) a tenu, les 21 et 22 août derniers à la bibliothèque nationale, la 13ème session ordinaire de son Assemblée Générale, couplée avec la formation de SPANA au profit des participants.
Au cours de la cérémonie d’ouverture des travaux, présidée par le représentant du ministre de l’Elevage et de la Pèche, Wayara Koné, le président de l’ANAVEM, M. Mady Keita, a déploré les conditions de travail de ses collègues titulaires de mandat sanitaire.
Parmi les difficultés dans lesquelles travaillent les vétérinaires mandatés du Mali, Mady Keita a cité les ruptures intempestives de vaccins au niveau du Laboratoire Central Vétérinaire qui s’aggrave d’année en année et la vente, la détention et l’utilisation des vaccins inactivés du LCV par les non professionnels à cause de son circuit de distribution.
Il a aussi pointé du doigt, les tracasseries administratives, l’insuffisance de l’appui de l’Etat dans le domaine de la formation continue et l’équipement et surtout la vétusté du mandat sanitaire des vétérinaires, vieux de près de 20 ans et inappliqué dans certains de ses compartiments.
« Les titulaires du mandat sanitaire travaillent dans des conditions extrêmement difficiles. Cette situation ne nous permet pas d’atteindre nos objectifs non seulement en matière de chiffre de vaccination du cheptel mais aussi de faire face à nos charges sociales (INPS, AMO) », a souligné le président de l’ANAVEM. Selon qui, le mandat sanitaire est attribué pour une zone géographique couvrant plusieurs villages dans les limites administratives d’un cercle. A cela s’ajoute la limitation du mandat sanitaire à la vaccination contre la PPCB. Ce qui n’est pas normal, a-t-il dénoncé.Car pour lui, il est clairement dit dans l’article 4 de l’arrêté interministériel N°96-1367 MDRE-MFC-MATS-MJGS du 9 septembre 1996 que « le mandat sanitaire autorise son détenteur à exécuter les prescriptions techniques édictées par le ministre en charge de l’Elevage notamment toute opération de prophylaxie médicale collective des maladies et autres missions particulières demandée par l’Etat.Pour toutes ces raisons, le mandat sanitaire des vétérinaires a besoin d’être relu », a déclaré le président de l’ANAVEM qui a dressé un bilan positif de son association au cours de la campagne 2016-2017 en termes de couverture médicale du cheptel.
D’après lui, l’année dernière, 5.000.462 têtes de bovins ont été vaccinées contre la péripneumonie contagieuse bovine, 3.825.248 têtes de bovins contre le charbon symptomatique et 2.464.605 autres contre la pasteurellose bovine.
A la même période dit-il, il y a eu la vaccination de 4.643.565 têtes contre les pasteurelloses ovines et caprines, 9.291.953 volailles contre la maladie de Newcastle. En plus de 1.826.842 petits ruminants qui ont été vaccinés contre la peste des petits ruminants.
Adama DAO