Un document qui vise les dispositions à prendre face à l’épidémie de la fièvre de Lassa au Nigeria traîne dans les administrations sanitaires.
La fièvre de Lassa est une fièvre hémorragique virale qui peut être transmise à l’homme, notamment les accompagnants des malades, le personnel sanitaire non protégé et ceux qui manipulent sans protection les corps des malades décédés. Le virus est transmis par les excrétions de certains rongeurs. On ne dispose pas actuellement de vaccin contre cette maladie.
Face à la situation que fait le ministère de la Santé et de l’Hygiène publique ? Pas grand’chose.
La Direction nationale de la santé a pris semble-t-il des mesures préventives :
– Renforcer la surveillance épidémiologique ;
– Sensibiliser les populations sur les manifestations cliniques de la maladie, les modes de transmission et les actions de prévention ;
– Procéder à une large diffusion de l’information relative à la maladie.
Seulement, à ce jour on cherche en vain cet élan de sensibilisation des populations. Pire l’hygiène qui est semble –t-il la raison d’être du Ministère est totalement absente dans ses actions.
Ainsi que vous Voyez, le Bamako des populations reste une ville poubelle où vivent 1000 fois plus de rats que d’hommes. Ils sont les vecteurs de transmission de toutes sortes de maladies dont la rage, les intoxications de toutes sortes dues leurs urines et excréments ne sont pas des moindres. Alors s’il s’avère que les rats aussi sont vecteurs de cette maladie virale, disons-nous la vérité, notre pays va vers de sérieux dangers avec un Département qui oublie dans ses actions jusqu’à l’objet de sa dénomination : l’hygiène publique !
Depuis quatre longues années Bamako n’offre comme décor à ses visiteurs que les ordures et les rats qui les peuplent.
La création du Département en charge de de l’hygiène n’a rien changé à cette image. Nulle part dans les initiatives de ce département, des actions concernant l’hygiène publique ne sont perceptibles. Le mouvement citoyen « Balai sanitaire » en a suffisamment démontré en soumettant à la critique de l’opinion nationale l’état lamentable de l’hôpital Gabriel Touré.
A l’image des actions du « Balai sanitaire », il est temps que les populations exigent le minimum de traitement périodique, du Département en charge de l’hygiène publique, des rats, des moustiques et des mouches de saison dans les grandes concentrations humaines du pays.
Notre pays est aussi malade de la saleté et du manque d’hygiène publique. Car la propreté des corps et de l’environnement déteint forcement sur celle des âmes.
Souleymane Koné
Ancien Ambassadeur