La question qui se pose est de savoir si les autorités ont pris des dispositions pour mettre en isolement les membres de la famille d’Issa et éventuellement tous ses contacts. Un de nos collaborateurs qui a eu vent de cette nouvelle a immédiatement contacté le chargé de communication du ministère de la santé, ainsi que les différents numéros verts mis à la disposition de la population pour signaler un éventuel cas suspect du virus Ebola. Mais jusque là, notre collaborateur n’a pu avoir de suite favorable, car personne ne l’a recontacté pour plus d’amples d’informations. Qu’est-ce qui motive un tel silence de la part des responsables du département de la santé, vu cette information capitale dans la lutte contre le virus Ebola? qui est. Surtout quand on sait que l’Iman décédé a transité dans plusieurs endroits avant d’être conduire à sa dernière demeure.
Couacs de communication
Si les Maliens ont une peur bleue en ce moment, c’est le fait que beaucoup pointent une réaction tardive des autorités face à cette maladie. Il a fallu un second cas de décès d’Ebola pour que le Président de la République convoque une réunion de crise à Koulouba le vendredi dernier. « La crise Ebola a été mal gérée », accuse un haut fonctionnaire de l’administration. Nous soupçonnons le gouvernement d’avoir manipulé l’information et de l’avoir tue jusqu’à ce qu’il puisse faire un certain nombre de choses. On a su par exemple le second cas à travers Rfi, bien avant que le gouvernement vienne pondre un communiqué pour l’annoncer. Pourquoi attendre tout ce temps avant de communiquer? Soutiendra ce dernier. De son côté, Sékou Samaké, juriste, dénonce les couacs de la communication: « Depuis l’annonce du premier cas signalé à Kayes, les autorités ont laissé faire. Car on nous a d’abord dit que la situation était sous contrôle. Mais à notre grande surprise, on nous annonce un second cas et cette fois-ci dans la capitale avec plus d’une centaine de personnes en quarantaine, cela est inquiétant ». En plus de la mauvaise communication au niveau des autorités, il faudra remuer ciel et terre avant de pouvoir avoir un interlocuteur au bout du fil sur ces numéros verts mis à la disposition de la population.
Terrain miné
Devant le caractère inédit de cette pandémie, les acteurs sont parfois dépassés sur le terrain. Il est temps qu’on accentue la communication. Car Ebola ne nous laisse pas ce luxe, donc il faut réagir très vite. On est obligé de sensibiliser dans l’action. C’est ça qui cause des incompréhensions. On comprend qu’il y ait des peurs dans la population parce que c’est nouveau et qu’il n’y a pas de vaccin. Mais ça ne veut pas dire qu’il n’y a pas de prise en charge médicale. L’OMS, la Croix rouge et l’Unicef travaillent en lien avec le Ministère de la santé pour sensibiliser, sans créer la panique. Mais de grâce, il faudrait que les autorités réagissent vite en cas de sollicitation pour ne pas que l’Ebola se propage comme un éclair dans le pays.
Paul N’GUESSAN
Évitons la politique de l'autruche et savoir que devant l’évidence c'est de s'assumer et d' assurer
nous voulons des nouvelles fraiches Monsieur le journaliste pas du “rechauffe”. Issa Keita (paix a son ame) est decede depuis le 10 et enterre le 11, sa famille a Kanadjiguila est sous surveillance quotidienne depuis le 11.
Vous reconnaissez vous meme que la sensibilation est en cours ,les lignes vertes sont disponibles, les partenaires technique et financier ( OMS, UNICEF, Croix Rouge, CDC, MSF…etc.) sont aux cotes des agents sanitaires pour l’investigation ,la prise en charge et le suivi des contacts alors que voulez vous que les “autorites” fassent qui n’a deja ete entame? Arretez d’attiser le feu en voulant coute que coute discrediter le gouvernement il y a suffisamment de sujets politiques pour cela.
TOUT LE MONDE DOIT PRENDRE SES RESPONSABILITES pour venir a bout de cette maladie en RESPECTANT les CONSIGNES, en se DECLARANT et non se CACHER si jamais on a ete en contact avec un cas suspect, en COLLABORANT avec les agents de suivi.
Si les populations elles-mêmes continuent à banaliser la maladie en la
classant dans la catégorie de “Allah ka latikè”, tout ce que les autorités auraient consenti comme effort serait vain! Malgré tout, les gens continuent à se rendre à des cérémonies d’enterrement sans savoir de quoi est mort le défunt alors que pour Ebola, c’est une occasion en or de se propager à la vitesse de l’éclair dans de tel cas… 😉
Mon cher sambou, tu as dejà dit l’essentiel. En effet, dans ce pays, on culpabilise toujours les autres. Certains vont même jusqu’à soutenir que Ebola est un pretexte pour les occidentaux de chercher des enveloppes financières. Il sapent les efforts du gouvernement et dites vous bien avec des injures. Or, ces occidentaux ont été d’abord victimes avant le Mali. Ne le dit-on pas chez nous à Segou chido ani balanzando que “quand on tombe dans un puits profond, c’est pas en prononçant Allah Akbar que tu remoontera sur les margelles”. Certains ignorent même qu’une frontière entre Etats n’est qu’une ligne imaginaire sur des centains de KM avec seulement quelques points de passages officiels (barrière sur route). Avec toutes les forces de police d’Afrique réunies on ne peut freiner la migration sur les frontière Il faut croire d’abord à la maladie et prétendre ensuite l’éradiquer. Si le gouvernement pouvait renforcer toujours les surveillances, ce serait vraiment salutaire. VIVE LA REPUBLIQUE
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