Comme Amadou, certains citadins « trouvent aujourd’hui moins intéressante l’Assurance Maladie obligatoire à cause du retrait de plusieurs médicaments du panier de soins ». La ministre de la Santé et du Développement social, Mme Diéminatou Sangaré, s’est expliquée au cours d’une interview, en début de semaine, sur la chaîne nationale.
Mme Diéminatou Sangaré a d’abord rappelé que l’Assurance Maladie obligatoire (Amo) est avant tout un système d’assurance qui, aussi, a des règles. « Nous avons des paramètres de régime. Et ce sont ces paramètres que nous mettons en œuvre chaque fois pour donner des prestations, cotisations. C’est qu’on appelle panier de soin », a expliqué la ministre. C’est en fonction de tous ces paramètres que tout cela est mis en œuvre, à l’en croire. Les listes des médicaments sont issues d’une série de rencontres entre différents acteurs de l’Amo, selon Mme Diéminatou. Elle a rassuré que « chaque fois qu’il y a besoin de réviser le panier de l’Assurance Maladie obligatoire, cela sera fait ».
Parmi les derniers textes qui sont en train d’être passés en revue pour le Régime d’Assurance Maladie universelle, il y a la question du panier de soin, la question du financement, et celle des organismes qui vont gérer tout ça, a indiqué Mme la ministre. « C’est en perpétuelle amélioration, la liste n’est pas figé ».
Géré par la Caisse nationale de Sécurité sociale, le Régime d’Assurance Maladie universelle (Ramu) est parmi l’un des gros chantiers du département de la santé. Son opérationnalisation, déjà en cours, va permettre à tous les Maliens d’avoir accès à des soins de santé, a dit Mme la ministre.
De soins gratuits pour 3 millions d’indigents
En ce qui concerne le Régime de l’Assistance médicale (Ramed), l’invitée a également annoncé un ambitieux objectif d’identification et d’enrôlement de trois millions d’indigents qui « vont bénéficier des soins de santé gratuits sur tout l’étendue du territoire ». Tout ceci sera effectif à partir de 2022, aux dires de la ministre.
Kadiatou Mouyi Doumbia