«Vu la gravité de la situation sociale qui prévaut dans les structure de santé, le BCN-Synaress [Ndlr : bureau central national du syndicat national pour le renouveau socio-sanitaire] et d’autres acteurs sociaux se réservent le droit d’agir en toute liberté et sans préavis par les moyens légaux (marche, sit-in ou grève), si les doléances légitimes des travailleurs socio sanitaires ne sont pas satisfaites dans les meilleurs délais»
La lettre de protestation émane du syndicat national pour le renouveau socio-sanitaire (Synaress). C’est le bureau central national (BCN) de ce syndicat qui l’a adressée aux ministres de la Santé, du Développement social, de la solidarité et des personnes âgées, du Travail et de la fonction publique, le 16 mai 2011. Au centre de la protestation se trouve une série de doléances dont le fil conducteur est l’assurance maladie obligatoire.
Le personnel socio sanitaire crie à un «manque de considération» à leur égard, car, indique-t-il, il n’y a aucune feuille de route fiable dans le monitorage des activités de l’Amo dans les structures de santé et pas d’information sur l’AMO. Ce qui entraîne, à leur avis, une impossibilité d’utiliser conséquemment les supports techniques, comptables et de gestion de l’AMO depuis le bureau des entrées jusqu’au niveau des pavillons d’hospitalisation, de consultations, de radiologie, de laboratoire et de la pharmacie. Ils dénoncent l’absence des charges y afférents. Mieux, il y a, selon les professionnels de santé, un manque criard de médicaments, de réactifs de laboratoire, d’équipement médico-chirurgicaux, de radiologie, etc.
Le syndicat demande donc le remboursement intégral des sommes prélevées de novembre 2010 à avril 2011. L’AMO fait partie des différents points d’achoppement du syndicat avec les autorités, dont la problématique de reversement des contractuels de la santé à la fonction publique et la régularisation de la situation des travailleurs de l’hôpital Gabriel Touré bénéficiaires de lots à Banankoroni. Le syndicat a fait savoir que la non résolution de ces problèmes évoqués «provoquera incontestablement une crise sociale grave sans précédent dans les formations sanitaire. De tout ce qui précède et vu la gravité de la situation sociale qui prévaut dans les structure de santé, le BCN-Synaress et d’autres acteurs sociaux se réservent le droit d’agir en toute liberté et sans préavis par les moyens légaux (marche, sit-in ou grève…), si les doléances légitimes des travailleurs socio sanitaires ne sont pas satisfaites dans les meilleurs délais» a conclu le syndicat
Seydou Coulibaly