Amélioration de la santé à KORO : Les populations saluent les actions de l’Unicef

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Koro est aujourd’hui l’une des préfectures où les programmes de coopération Mali/Unicef dans le domaine de la santé commencent à réellement porter leurs fruits. Cela se ressent dans les indicateurs sanitaires et dans la satisfaction des populations, des élus et des autorités administratives. Le représentant résidant au Mali de l’organisme onusien chargé de la protection de l’enfant, Dr. Cyrille Niameogo, s’en est rendu compte le 17 août 2006 lors de sa visite de terrain.
 
« Toucher du doigt les difficultés sur le terrain et mieux comprendre vos conditions de travail afin de mieux vous appuyer sur tous les plans » : telle était « la raison essentielle » de la visite que le représentant de l’Unicef au Mali a effectuée dans la préfecture de Koro le 17 août dernier. Après avoir rendu une visite de courtoisie aux autorités administratives, au conseil de cercle et au Centre d’animation pédagogique, Dr. Cyrille Niameogo a rencontré la Fédération locale des associations de santé communautaire (Felascom) et le personnel socio-sanitaire de Koro. Il a ensuite visité le Centre d’éveil du jeune enfant de Pel (5 km de Koro) et le Centre de santé communautaire de Koporo-Na (25 km de Koro).
Partout, les élus, les autorités et les populations n’ont pas caché leur satisfaction par rapport aux effets positifs des interventions de l’Unicef. « Les changements dans le domaine de la santé se ressentent d’année en année. Sur le plan sanitaire, Koro de 1999 est différente de celle d’aujourd’hui. L’impact des stratégies préconisées par l’Etat et des partenaires comme l’Unicef est très net », a noté Ousmane Sagara, président du Conseil de cercle de Koro.

Les statistiques avancées par le médecin-chef de la localité, Dr. Soumaïla Dembélé, vont dans ce sens. De 2002 à décembre 2005, le taux d’accouchement assisté est passé de 23,27 % à 95 % et celui de DTCP3 (Vaccin contre la diphtérie, le tétanos, la coqueluche et la poliomyélite) de 13 % à 63 %. Le VAT2 (vaccination antitétanique) est passé de 13 à 63 % chez les femmes enceintes. Au niveau du Cescom de Koporo-Na, le DTCP3 frôle aujourd’hui les 95 % et le taux de CPN (Consultation prénatale) est passé de 19 à 90 %.
« Tous les indicateurs socio-sanitaires sont en nette amélioration. Le taux de fréquentation du centre est en constante augmentation. Venir au centre avec les malades dès les premiers signes de maladie est en train de devenir un réflexe dans les ménages », a souligné Zibada Cissé, chef de poste médical de la Commune.
 
Nouveau partenariat face aux besoins

Selon le point focal santé de l’Unicef à la direction régionale de la santé de Mopti, ces résultats sont le fruit de quelques interventions majeures. « La mise en œuvre de la Stratégie accélérée de survie et du développement du jeune enfant (Sasde) nous a apporté des équipements complémentaires. Cela a favorisé une nette implication des communautés et a apporté une nette amélioration dans l’organisation, la formation et l’équipement des centres de santé. Cela a permis à notre aire de santé de décoller sur le plan sanitaire », a précisé M. Cissé.

Un avis partagé par le président de l’Asaco de Koporo-Na et de la Felascom de Koro, Abdine Togo. Selon lui, « la Sasde a eu un impact positif sur la santé dans le cercle. Les activités d’information et de sensibilisation des relais au sein des ménages ont suscité une prise de conscience. Aller au centre de santé, l’hygiène alimentaire… deviennent de plus en plus un réflexe des populations. Ce qui allège les charges des chefs de familles parce que l’amélioration constatée a un impact visible sur la production et le revenu des ménages ».
Si le représentant résident de l’Unicef au Mali a été émerveillé par les résultats acquis et la synergie partenariale sur le terrain, il n’a pas manqué de toucher du doigt les nécessaires ajustements à faire. « Les résultats sont encourageants. Mais, nous sommes conscients des besoins à satisfaire pour consolider les acquis et élargir nos interventions. Certes nous avons des moyens limités, mais nous allons tout mettre en œuvre pour convaincre nos autres partenaires », a-t-il souligné.

Même s’il reste beaucoup de choses à faire dans des domaines comme la santé, l’éducation, l’assainissement, la promotion de la femme et de l’enfant, le représentant de l’Unicef reste optimiste. « Nous pouvons relever le défi du développement social si nous nous mettons ensembles », souligne-t-il.

L’Unicef compte renforcer sa coopération avec le Mali avec le soutien du Système des Nations unies et de tous les autres partenaires au développement du Mali. Il faut préciser que l’organisme onusien pour la protection de l’enfant va ouvrir un nouveau cycle de coopération avec le Mali à partir de 2008.

Moussa Bolly
(envoyé spécial)

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