Ahmet Dalga, directeur Biomedical Hopital Golden Life: « Nous sommes au Mali pour offrir un service, pas pour causer du tort »

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La semaine dernière, des bancs de poissons morts flottants sur l’eau du Djoliba à Badalabougou ont été vus. Les populations ont pointé un doigt accusateur sur l’hôpital Golden Life. M. Ahmet Dalga, son directeur technique et biomédical se défend.

« Notre système de purification est en place et fonctionne depuis près de 4 ans. Donc, l’eau usée de l’hôpital est d’abord stockée dans les fausses septiques que nous avons et passe par plusieurs étapes pour la filtrer. Toutes les particules lourdes c’est-à-dire tous les déchets solides sont filtrés. Seulement les parties liquides sont envoyées à notre système de purification. Le conteneur que vous voyez derrière est seulement pour la partie liquide. Le liquide est passé dans le conteneur pour être filtré. Il y a des bactéries qui sont là pour ça, des moteurs qui sont là pour pomper de l’oxygène à l’intérieur. C’est une procédure un peu chimique et biologique aussi. Par ces procédures, l’eau est filtrée, purifiée, et à la sortie nous avons de l’eau claire. On ne peut pas dire c’est de l’eau qu’on peut boire directement, mais c’est de l’eau qui n’est pas toxique », explique M. Ahmet Dalga directeur technique et biomédical de l’hôpital Golden Life.

Pour lui, « les laborantins sont venus faire des prélèvements, on ne sait pas d’abord ce qu’ils ont trouvé comme résultat par rapport à notre eau, mais nous pensons que ce n’est pas notre eau qui a causé ces dégâts. Avant de commencer, on a fait des observations partout dans la ville, l’eau usée qui va dans le fleuve, on a vu qu’il n’y a pas de système central de gestion des eaux usées venant des entreprises, des maisons etc.

Nous n’avons pas voulu faire ça. On a fait un investissement de plus de 50 000 dollars pour mettre en place un système de purification d’eau. Donc notre eau usée est filtrée et réduit au minimum avant d’être déversée dans le fleuve. Vous pouvez même faire la comparaison entre l’eau versée de l’hôpital et venant des autres canalisations menant au même fleuve. Vous pouvez constater par vous-même d’abord la couleur de l’eau, l’odeur. Et si vous voulez même faire des prélèvements pour analyser les bactéries qui sont dans l’eau pour faire la comparaison, vous allez voir que la qualité de l’eau que déversons.

Nous pensons vraiment qu’il n’y a pas de problème, mais on a quand même arrêté par précaution le système. Et on est en train de faire une grande maintenance préventive pour voir est ce qu’il y a quelque chose qui a échappé. Même si c’est nécessaire que l’on ajoute d’autres filtres encore, ou ajouter un autre système de purification. Ce sont ces travaux qui sont en cours. Notre système n’est pas défaillant, nous prenons les précautions nécessaires pour recontrôler encore.

Notre objectif n’est pas de déverser une quelconque substance toxique dans l’eau. Nous sommes venus au Mali pour offrir un service, et ce n’est pas pour causer du tort à la population ou bien au fleuve ».

 

Propos recueillis par

Bintou Diawara

 

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