C’est sous la présidence du ministère de la Santé et des affaires sociales que se sont tenues les assises, à la Maison des Aînés. Le représentant de Michel Sidibé n’a pas manqué de saluer à son nom le travail abattu sous l’égide du département de la solidarité.
En présence du Directeur Général Edouard Achille Gueye et des Administrateurs au grand complet, les travaux ont été lancés le matin du vendredi 30 Août. Dans son allocution d’ouverture, M Sékou Dembélé, conseiller technique de la nouvelle tutelle, a indiqué que l’accès gratuit des plus démunis aux soins de santé est un défi permanent que le Mali se doit de relever. Il n’a pas manqué de saluer la bonne administration de l’ANAM par le ministère Solidarité et de la Lutte contre la Pauvreté. Vu le contexte du moment, les solutions urgentes et adéquates, en termes de protection sociale, s’imposent pour contribuer à court et moyen termes à la réduction significative de la pauvreté, a-t-il laissé entendre avant d’assurer que le Plan de Travail Annuel (PTA) 2019 de l’ANAM s’inscrit dans cette dynamique en prévoyant la réalisation de 54 activités sur lesquelles 47 sont effectives ou en cours de réalisation, tandis que les 7 autres sont programmées pour ce deuxième semestre.
Il ressort par ailleurs des résultats engrangés au premier semestre l’immatriculation de 84 370 nouveaux bénéficiaires sur une prévision annuelle de 350 000, soit un taux de réalisation de 24,10%. Parmi ces bénéficiaires immatriculés, 49 746 ont accédé à des soins gratuits sur une prévision annuelle de 50 000, soit un taux de réalisation de 99,49%.
Dans une lecture globale, le conseiller technique des affaires sociales ajoutera que de 2011 au 30 juin 2019, sur un objectif de 825 000 personnes, plus de 634 000 ont été immatriculées au RAMED parmi lesquelles près de 170 000 ont bénéficié de prise en charge médicale gratuite sur l’ensemble du Territoire du pays. S’y ajoute la couverture géographique par le RAMED de 430 communes dont 218 avec les ASACO, 116 avec l’appui de l’UNICEF, 96 avec le Programme Jigisemejiri. Ce qui représente une couverture nationale de 61,16%.
C’est pourquoi Sekou Dembélé a mis en avant la politique d’enrôlement et d’immatriculation des ménages pauvres du Programme Jigisèmèjiri, tout en saluant l’accompagnement des partenaires internationaux qui ont également contribué à l’atteinte de ces résultats. Le PCA n’a pas éludé les difficultés de l’ANAM. Elles ont pour noms l’absence de financements, la problématique de la mobilisation des contributions des Collectivités Territoriales au financement du RAMED, la non disponibilité des médicaments au niveau des structures de soins de santé, etc. Ce n’est pas tout. Le tableau inclut également l’insuffisance de ressources humaines compétentes, liée à l’absence de ressources propres, la timidité des prestations médicales dans les CSCOM, l’absence de financements innovants et la problématique de l’extension du RAMED sur toute l’étendue du territoire national ainsi que les ruptures fréquentes de stocks de médicaments au niveau des structures de soins de santé, entraînant le recours aux officines privées.
Ainsi, pour relever les défis qui ponctueront l’année en cours, l’ANAM compte s’appuyer sur la société civile en tenant compte des aspirations des syndicats. Pour M Dembélé, la situation socio-économique que traverse le Mali met davantage en exergue l’ampleur des besoins sociaux non couverts des populations. Aux administrateurs de prouver à la nouvelle tutelle que la dynamique est maintenue.
Idrissa KEITA