Affaire Aïda Niaré : La solidarité gouvernementale à rude épreuve

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Il ne s’agit, véritablement plus d’une crise ouverte entre blouses blanches et robes noires. Mais entre les premiers et les Magistrats et même entre les syndicats. Après le refus ces derniers d’octroyer la liberté provisoire aux détenus, ceux-ci ont interjeté appel auprès de la Chambre d’accusation de la Cour d’Appel. Mais les prévenus restent toujours en détention après l’expiration de l’ultimatum lancé par le syndicat de la Santé et la Centrale Syndicale. Le Syndicat Autonome de la Magistrature (SAM), de son côté demeure lui aussi solidaire. On n’est pas loin d’une crise gouvernementale ouverte comme en témoigne la chaude discussion dépourvue de la courtoisie habituelle entre le ministre de la Santé et son homologue de la Justice le mardi dernier au département de la seconde.

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La bouillante ministre de la justice Mme Fanta  Sylla a eu, mardi dernier une chaude discussion avec son homologue de la Santé. L’entretien nous apprend-on de bonnes sources portait sur la crise entre blouses blanches et Magistrats. La discussion fut quelque fois dépourvue de la courtoisie habituelle qui sied en pareilles circonstances.

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Mme Zeinab Mint Youba s’est personnellement rendue au  Ministère de la justice en vue de trouver un arrangement pour une sortie de crise entre blouses blanches et Magistrats. Selon toute évidence, les deux ministres ne sont pas parvenues, en tout cas suite aux discussions, à s’entrendre sur l’essentiel. Selon certaines discrétions, les débats ont en effet porté sur la liberté provisoire des deux médecins emprisonnés suite au décès accidentel de  Mme Touré Aïda Niaré. La Ministre de la justice, selon nos sources, s’est rangée derrière le syndicat autonome de la Magistrature (SAM) qui, dans un communiqué rendu public, déplore «toute forme de pression sur les Magistrats en  charge du dossier» et «les rassure de son soutien total».

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Mme Fanta Sylla aurait abondé dans le même en mettant également en avant l’indépendance de la justice à l’endroit de la visiteuse . Cette dernière n’aurait pas caché son état d’âme face à son interlocutrice. Pour rappel, le syndicat de la santé, bénéficiant désormais du soutien très précieux  de la Centrale syndicale (UNTM) avait donné 48 heures pour obtenir la libération des deux médecins au risque de déclencher une autre grève plus meurtrière. Cet ultimatum  a expiré hier sans pour autant qu’il ait une cessation de travail. Les propos ténus par les syndicalistes le lundi dernier lors de l’Assemblée Générale ténue pour les bésoins de la cause ne furent pas du goût des Magistrats. Pour le SAM en effet, il ne s’agit ni plus ni moins que d’une pression.

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Au moment où nous méttions sous presse, le Médecin Mohamed Keïta se trouvait encore en detention, non à la Maison Centrale d’arrêt (MCA) où il n’a sejourné que quelques heures, mais au camp I de la Gendarmerie. Quant à l’autre detenue, Mme Dembélé Salimata Dao, l’anesthésiste, elle demeure à Bollé, au centre de Détentation pour femmes et mineurs. C’est dire que les Magistrats n’ont nullement tenu compte de l’ultimatum lancé par le syndicat de la santé et l’UNTM.

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Après le réfus du juge d’instruction d’octroyer la liberté provisoire aux détenus, ceux-ci se sont tournés vers la Cour d’appel. Mais les Vacances judiciaires ne sont pas pour arranger la situation. Cette Institution a quinze jours pour statuer. Elle ne semble cependant pas pressée, ou du moins, elle ne voudrait nullement elle aussi, faire objet de pression des syndicalistes. Au moment où nous mettions sous presse, aucune évolution n’est intervenue. Chaque camp demeure figé sur ses positions.

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