Adhésion à l’AMO : Les travailleurs de l’enseignement supérieur disent «non» et réclament 11 mois d’arriérés

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Les travailleurs de l’enseignement supérieur considèrent  l’Assurance maladie obligatoire (Amo) comme un gaspillage et non une solution sanitaire. C’est pourquoi ils la rejettent totalement et demandent le remboursement intégral de 11 mois d’arriérés. L’information a été donnée par Mamadou Bah, secrétaire aux revendications du Syndicat de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique.

Dans le cadre de la sensibilisation et de l’information sur l’Amo en vue de conquérir de nouveaux adhérents, la Caisse nationale d’assurance maladie (Canam) a organisé, le samedi 9 août, à la Maison des Aînés, une journée d’échanges entre le ministre de la Solidarité, de l’Action humanitaire et de la Reconstruction du nord,  avec la hiérarchie militaire et les travailleurs de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique.

Si la première rencontre, entre le ministre de la Solidarité, de l’Action humanitaire et de la Reconstruction du nord et les militaires, s’est déroulée dans un climat serein et de compréhension, tel n’a pas été le cas des enseignants. Juste après le discours d’appel du ministre à adhérer à l’Amo, les enseignants, par la voix de M. Bah, ont  purement et simplement décliné l’offre d’adhésion à l’Amo proposée par le ministre de la Solidarité.

Aux dires de Mamadou Bah, «l’Amo est un problème aujourd’hui pour les travailleurs et non une solution sanitaire». À cet effet, il a demandé, au nom de tous les enseignants de l’enseignement supérieur, le remboursement intégral et immédiat de 11 mois d’arriérés prélevés sur les salaires des enseignants. Il a aussi demandé au département de respecter le choix des travailleurs, autrement dit, l’arrêt total des prélèvements sur leurs salaires de travailleurs ayant exprimé leur choix de quitter l’Amo. Bah a également dénoncé la non-application du protocole d’accord signé entre le gouvernement et le syndicat de l’enseignement supérieur dans le cadre du remboursement intégral des arriérés.

Cependant, les travailleurs de l’enseignement supérieur, qui considèrent aujourd’hui l’Amo comme un échec, ont invité le ministre de la Solidarité à œuvrer dans le cadre de l’apaisement en prenant en compte le choix des enseignants.

Signalons qu’entre avril et décembre 2011, il y a eu 53 000 demandes de «non adhésion» à l’Amo, toutes catégories confondues. Ce nombre élevé de non adhésion prouve une fois de plus le sérieux problème de fonctionnement et de non satisfaction de la plupart des clients de l’Amo. Parmi ces problèmes, les clients dénoncent l’absence d’espaces Amo au sein de tous les hôpitaux et Csref du Mali, le non élargissement de la liste des médicaments couverts aux spécialités…

Yacouba  Doumbia

 

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3 COMMENTAIRES

  1. wolaye les enseignants ont raison L A M O ne règle rien pour les travailleurs mais c’est une magouille des retenues bidons

  2. Qu’on nous dise quand est-ce que la consultation des travailleurs de l’Enseignement Sup a eu lieu pour parler en notre nom à tous?! C’est de l’imposture et nous n’acceptons pas: Ba, ressaisis-toi et explique aux camarades de ne pas aller contre nos intérêts. Celui qui n’adhère pas n’aura rien et il est hors de question de rembourser quoi que ce soit. Il est temps que le gvnmt prenne ses responsabilités.

  3. Vraiment que ces travailleurs de l’Enseignement supérieur nous foutent la paix! Savent-ils ce qu’est une loi? La loi a été votée pour le bonheur du peuple malien et il n’est pas question que des irresponsables remettent en cause ce grand acquis social salué de tous les travailleurs et de tout le peuple malien. L’AMO est obligatoire et il n’y a rien à négocier avec ces apatrides.

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