Si autrefois, la césarienne était considérée comme une intervention à haut risque, aujourd’hui sa méthode a été simplifiée et est bien maîtrisée par les professionnels du domaine.
Bien que couramment pratiquée, la césarienne reste un acte chirurgical lourd et non anodin. Il y a des risques. Elle peut entraîner des complications et c’est pourquoi on ne recommande que la césarienne sur indication.
Opter pour une césarienne de convenance ou de confort, juste pour éviter la douleur et l’épreuve de l’accouchement par voie basse, est déconseillé, chères dames ! Une césarienne est une chirurgie qui consiste à extraire un bébé de l’utérus par incision de l’abdomen et de l’utérus.
D’une manière générale, les médecins optent pour la césarienne quand les conditions pour bébé et maman sont défavorables pour un accouchement par voie basse. La césarienne peut être programmée (la femme est avisée) ou d’urgence (la femme arrive dans un état de choc, tout comme elle peut être décidée au cours d’un travail d’accouchement qui devient difficile).
Les indications ne sont pas les mêmes selon les situations
À côté de ces deux grandes indications de césarienne, il y a la césarienne de convenance encore appelée césarienne de confort. Elle est pratiquée sans indication médicale alors que l’accouchement par voie basse est bien possible et ne présente aucun risque, ni pour bébé ni pour maman.
La raison principale, avancée par ces femmes, c’est d’éviter la douleur et de faire subir à leur périnée l’épreuve de l’accouchement. Ce qui est déconseillé car la césarienne engendre des risques. L’OMS révèle que les césariennes de convenance présentent un risque plus élevé de décès et de complications maternelles que les accouchements par voie basse.
La césarienne programmée donne un temps de préparation à la femme. Elle est psychologiquement prête pour la subir. La césarienne d’urgence engage le pronostic vital de la mère et de l’enfant. Il faut agir vite pour éviter le pire. La césarienne se fait sous anesthésie loco-régionale ou générale. À court comme à long terme, une césarienne, qu’elle soit programmée, d’urgence ou de convenance, a des risques sur bébé et maman.
À court terme, chez le bébé, on peut noter une difficulté respiratoire transitoire. Les bébés nés par césarienne sont exposés à ce grand risque et ont besoin d’une réanimation à la naissance parfois. Pour la mère, les principaux risques sont, outre les complications propres au type d’anesthésie, l’infection du site opératoire, l’infection urinaire, la trombose veineuse profonde qui peut se compliquer en embolie pulmonaire, l’hémorragie qui est l’une des principales causes de décès après l’accouchement. Les ballonnements aussi qui sont dérangeants pour la mère.
Il y a également la séparation mère/enfant qui empêche l’attachement affectif dès les premiers moments de la naissance. Dans les accouchements par césarienne, il arrive que la mère et le bébé soient séparés pour des raisons de surveillance maternelle. La mère court le risque d’un échec de l’accouchement par voie basse et une rupture utérine. Elle est plus prédisposée à un accouchement par césarienne à nouveau.
La femme s’expose à des complications chirurgicales comme le placenta accreta (accolement excessif du placenta à la cicatrice de l’utérus). Les cicatrices sur l’utérus peuvent entraîner des complications. Les séquelles d’un accouchement par césarienne sont trois fois plus lourdes que celles d’un accouchement par voie basse. La césarienne entraîne des risques de dépression post-partum chez la mère, lorsqu’il s’agit surtout de césarienne non programmée.
Après une césarienne, il y a des traitements qui se font pour éviter certaines complications, mais toujours est-il qu’il faut faire une césarienne quand c’est nécessaire uniquement.
La césarienne peut être indiquée dans certaines situations : le bébé est trop fragile pour sortir par les voies naturelles ; la maman a déjà fait une césarienne, son bassin rétréci, bébé trop gros pour passer sans dommage ; la maman a déjà eu deux césariennes.
L’accouchement par voie basse est contre indiqué dans ce cas ; le bébé est mal positionné ; en cas de pré- éclampsie sévère de la mère ; en cas de retard de croissance intra-utérin ; en cas d’infection de la mère par certains virus comme le VIH ; s’il y a eu des antécédents obstétricaux ( rupture utérine, dystocie, cicatrices utérines compliquées….) ; au cours d’une grossesse qui devient difficile ou devant un accouchement risqué ( souffrance fœtale, arrêt de la dilatation du col, décollement du placenta, lésions graves du plancher pelvien…).
La césarienne est recommandée lorsque ses risques sont jugés inférieurs à ceux d’un accouchement par voie basse. Après une première césarienne, il est possible pour certaines femmes d’accoucher par voie basse lors des grossesses ultérieures.
La césarienne a contribué à réduire la mortalité maternelle et néonatale au Burkina Faso. La césarienne est gratuitement offerte par l’Etat burkinabé dans tous les hôpitaux publics du Burkina Faso.
Pr. Charlemagne Ouédraogo/Gynécologue Obstétricien
Bonsoir…
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