L’UNICEF en partenariat avec le ministère de la Santé et de l’Hygiène Publique a tenu, le lundi 23 octobre 2017 au Grand Hôtel de Bamako, un atelier sur le projet intitulé « Promotion de l’Eau, l’Assainissement et l’hygiène (EAH) dans les structures de soins au Mali » financé par l’Union Européenne. La cérémonie d’ouverture de cet atelier a été présidée par le directeur national de l’Hygiène Publique, Oumar Guindo avec, à ses côtés, le représentant de l’UNICEF Aboudou Karimou Andele et le représentant de l’Union Européenne Amaury Hoste.
Dans son intervention Aboudou Karimou Andele, dira qu’un rapport d’évaluation des établissements de santé pour la période 2013-2014, révèle que 61% des structures manquent d’eau potable, 24% d’un approvisionnement pouvant couvrir les besoins journaliers, et 68% d’installations pour le lavage des mains. Cette situation dit-il, conduit à des risques de propagation de maladies épidémiques, telles que le cholera ou la maladie à virus Ebola.
Selon lui, les résultats du projet « Promotion de l’Eau, l’Assainissement et l’hygiène (EAH) dans les structures de soins au Mali » sont très encourageants, car dit-il, il a pu appuyer 263 structures de santé dans les régions de Sikasso et Koulikoro. D’après son exposé, le projet a réalisé 105 forages équipés de système de pompage solaire dans les différentes unités de soins.
Il dira que 179 plateformes de gestion des déchets ont été mises en place, 54 blocs de latrines réalisés et des kits de lavage des mains fournis. « Tous ces efforts ont permis à plus de 2 400 000 personnes dont des enfants, des femmes enceintes et des personnes handicapées d’avoir accès à des services de soins améliorés grâce à la disponibilité des services d’eau, d’assainissement et d’Hygiène » a-t-il déclaré.
A sa suite, le représentant de l’UE Amaury Hoste dira que le plus important dans ce projet était la partie institutionnelle, notamment le renforcement des capacités. Selon lui, le projet a été financé par l’UE pour un montant total de 3milliards de FCFA.
Pour sa part Oumar Guindo, a rappelé que l’accès à l’eau potable et dans les meilleures conditions d’hygiène est déterminant dans la prévention des infections en milieu sanitaire, car selon lui, l’absence ou l’insuffisance de ces conditions fait courir de gros risques aux personnels sanitaires et autres usagers qui fréquentent les établissements de santé.
Selon lui, le projet a permis de corriger une bonne partie de ces insuffisances dans trois districts sanitaires, notamment à Sikasso, Koulikoro et Ségou.
Par Moïse Keïta