9ème édition de la lutte contre le paludisme : Ensemble, éliminer le fléau

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Le Mali à l’instar de la communication internationale, a célébré lundi dernier au CICB, la 9ème édition de la journée mondiale couplée à la semaine nationale de lutte contre le paludisme axée sur le thème « En finir pour de bon avec le paludisme ».

 

La cérémonie s’set déroulée sous la présidence de Dr Togo Marie Madeleine Togo, ministre de la santé et de l’hygiène publique, en présence de S.E Paul Folmsbee, Ambassadeur des USA au Mali, Lucien Maga, représentant de l’OMS et plusieurs personnalités.

 

Dans son discours, Dr Togo Marie Madeleine Togo, a rappelé que cette journée instituée en 2007, a comme objectif principal  de renforcer le plaidoyer, la mobilisation sociale et des stratégies autour de la lutte contre le paludisme.

Selon le ministre Togo le paludisme constitue un réel problème de santé publique dans plus de 90 pays soit 40% de la population mondiale et dont le continent africain reste le plus touché (avec 80% des décès dans 15 pays localisé en Afrique subsaharienne).

Aussi, indiquera le Ministre Togo qu’au Mali les statistiques sanitaires de 2015 font état de plus de 2 millions de cas de paludisme dont 68 617 cas graves et 1978 décès. « Le paludisme affecte également la croissance économique de notre pays de 1,3%  du fait de l’absentéisme au travail et à l’école. Selon une étude (menée en 2006 par l’Institut national de recherche en santé publique (INRSP), les pertes économiques dues à cette maladie s’élèvent à 72 milliards de FCFA par an », évalue-t-elle.

Pour face à cette problématique, a signalé le ministre Togo, notre pays a engagé en 2015 plus de 26 milliards 63 millions de FCFA et noué des synergies d’actions avec les partenaires techniques et financiers. Il s’agit notamment, explique-t-elle, de la distribution gratuite des moustiquaires imprégnées, le traitement préventif intermittent chez les femmes enceintes, la pulvérisation intra-domiciliaire, la chimio prévention saisonnière et les actions de salubrité.

Pour terminer, Mme le ministre a remercié l’accompagnement et le soutien de tous les partenaires auprès de notre pays dans la lutte contre le paludisme et à réduire le taux de mortalité infanto-juvénile.

Un Mali dans une Afrique exempte de paludisme

Selon S.E, Paul Folmsbee, l’initiative Présidentielle de Lutte contre le Paludisme des Etats-Unis (PMI qui soutien 19 pays d’Afrique Sub-saharienne, y compris le Mali) demeure un partenaire clé dans la lutte contre cette maladie. « Chaque année, le Gouvernement américain, à travers le PMI, investit environs 25 millions de dollars (soit presque 15 milliards de FCFA) dans la lutte contre le paludisme au Mali », chiffre-t-il.

S.E Folmsbee ajoutera ensuite que cette initiative a permis en 2015 de protéger plus de 500.000 personnes contre le paludisme, d’acheter et de distribuer plus de quatre million de moustiquaires imprégnées, plus de 3 millions de traitements antipaludiques et plus de 4 millions de tests de diagnostics.

Pour aider notre pays à se forger un avenir résilient et prospère sur les 5 prochaines (conformément à l’objectif de l’USAID pour le Mali), le diplomate américain a assuré l’accompagnement de son gouvernement à continuer à appuyer les efforts du nôtre pour aller vers un Mali sans paludisme.

Pour sa part, Dr Lucien Manga, représentant de l’OMS a soutenu que le thème de cette année souligne la nécessité d’accélérer et de maintenir les efforts visant à vaincre ce fléau Afrique. Parce que dit-il, le paludisme reste un problème de santé publique et de développement en Afrique, un continent qui enregistre 80% de la morbidité et 90% de la mortalité mondiale. « De plus, l’Afrique abrite 13 pays des 15 qui supportaient 80% de la charge de la morbidité mondiale due au paludisme», a indiqué Dr Manga.

Mais, malgré cela, ajoutera le docteur qu’au cours de la décennie écoulée, la solidarité mondiale et les mesures concrètes prises pour éliminer le paludisme ont permis  d’en réduire (entre 2000 et 2015) de 42% de la morbidité et de 66% de la mortalité.

C’est pourquoi, Dr Manga estime qu’une Afrique sans Paludisme est possible à travers une coordination solide et la mise en œuvre des stratégies et d’initiatives appropriées, l’application de dispositifs de financement efficaces et l’élaboration de processus garantissant le suivi des progrès réalisés.

Le représentant de l’OMS a aussi informé que son organisation en collaboration avec les partenaires a élaboré une stratégie de lutte contre le paludisme en Afrique (2016-2030) pour coordonner les actions régionales entreprises afin d’atteindre l’objectif d’une Afrique exempte de ce fléau. « Nous devons nous appuyer sur les succès passés et redoubler d’efforts dans la lutte contre cette maladie qui continue dévaster et d’appauvrir des familles et des pays dans la région », a conclu Dr Manga.

La cérémonie a par ailleurs été marquée par un sketch animé par le groupe Nyogolon sur le thème « En finir pour de bon avec le paludisme ».

A noter qu’au cours de cette semaine nationale de lutte contre le paludisme, ont été organisés une journée scientifique à l’INRESP, des dépistages et des traitements gratuits à l’ASACOSAP et des jeux de concours sur les radions de proximité de Bamako.

Djibril Kayentao

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