Le Mali, à l’instar des autres pays abritant les ONSS membres de l’Interafricaine de la prévention des risques professionnels (IAPRP), a célébré ce 30 avril la 19e Journée mondiale de la sécurité et la santé au travail couplée à la 25e Journée africaine de la prévention des risques professionnels. En prélude à ces célébrations, le service de la Prévention des risques professionnels de l’Institut national de prévoyance sociale (Inps) a organisé le lundi 26 avril 2021 au centre de formation de l’Institut un déjeuner de presse afin de mieux expliquer les thèmes des deux Journées aux hommes de media pour qu’ils soient des relais de l’Inps auprès des employeurs, des travailleurs et du grand public. La cérémonie était placée sous la présidence de la directrice générale de l’Inps, Mme Sidibé Zamilatou Cissé.
n ouvrant le déjeuner de presse, la directrice générale de l’Institut national de prévoyance sociale (Inps), Mme Sidibé Zamilatou Cissé, dans ses propos introductifs, a fait savoir que les facteurs de risque en entreprises constituent une source d’insécurité et de maladie professionnelle pour les travailleurs. Et ces risques sont de plusieurs natures : les risques physiques, chimiques, biologiques, psychosociaux, etc.
Pour la prévention de ces risques, 3 axes prioritaires sont envisagés. Il s’agit, entre autres, de la surveillance des lieux de travail à travers des visites techniques et des inspections des lieux de travail, l’évaluation des risques, la formation des comités d’hygiène et de sécurité ; la surveillance de la santé des travailleurs car tout travailleur doit faire l’objet d’une visite médicale avant l’embauche et également une visite médicale périodique dans le but de déceler toute incompatibilité entre son poste et son état de santé ; les activités promotionnelles de la santé au travail par la sensibilisation, la formation et l’information sur certaines maladies qui ont un impact sur le travail et les travailleurs, notamment le Sida, la tuberculose, la Covid-19. Elle a invité les journalistes présents au déjeuner de presse à être les relais de l’Inps auprès des employeurs, des travailleurs et du grand public.
En exposant les thèmes des deux journées, les conférenciers du déjeuner de presse, Dr. Abdoulaye Mahamadou Maïga (chef du service Prévention des risques professionnels de l’Inps), Dr. Zepre Coulibaly (Direction de la prévention de l’action sanitaire et sociale), Dr. Mahamane Koné et Dr. Sakho Fatoumata Traoré (Centre médical interentreprises Inps 1) ont expliqué que la 19e Journée mondiale de la sécurité et la santé au travail est placée sous le thème “Anticiper, se préparer et répondre aux crises, investir maintenant dans des systèmes de sécurité et de santé au travail (SST) résilients”. Et la célébration de cette journée vise à promouvoir les bonnes pratiques en matière d’activités de prévention des risques professionnels émanant de la crise sanitaire de Covid-19 dans l’espace IAPRP. Elle a aussi pour objectif d’accroître la résilience pour faire face aux crises actuelles et futures, en mettant à profit les leçons tirées et l’expérience acquise dans le monde du travail grâce à des stratégies de renforcement des systèmes nationaux de sécurité et de santé au travail (SST) qui regroupe un ensemble d’institutions, d’acteurs et partenaires sociaux.
Depuis 2020, la pandémie Covid-19 a eu de profondes répercussions sur tous les aspects du monde du travail. Elle a touché tous les secteurs du travail avec le risque de transmission du virus sur les lieux de travail et l’émergence de risques pour la sécurité et la santé au travail. Ce qui a nécessité la prise de mesures et l’adoption de nouvelles modalités de travail pour limiter sa propagation. Ils ont cité par exemple le recours généralisé au télétravail qui offre de nombreuses possibilités aux travailleurs, mais qui s’accompagne aussi de risques potentiels en matière de sécurité et de santé au travail, notamment les risques psychosociaux et de violences. Et les coûts supportés par les travailleurs au niveau individuel sont très importants. Il s’agit, entre autres, de la stigmatisation, des troubles physiques et mentaux, l’incapacité de travail, le risque de perdre son emploi, les relations familiales tendues ou brisées, voire de décès.
“Au sein de l’entreprise, ces problèmes entraînent, entre autres, des perturbations dans les relations de travail ; une augmentation de l’absentéisme ; une accélération du renouvellement, des mutations et des reconversions du personnel ; une diminution de la motivation des salariés ainsi qu’une baisse de satisfaction et de créativité associées à une mauvaise image de l’entreprise. L’impact global se solde par une perte importante de productivité et une baisse de la compétitivité de l’entreprise, sachant que les connaissances actuelles ne représentent vraisemblablement que la partie émergée de l’iceberg. Le chiffrage des coûts directs et indirects générés par ces problèmes n’en est qu’à ses débuts. Cela a conduit les gouvernements, les employeurs, les travailleurs et l’ensemble de la population à relever des défis sans précédent liés au virus Sars-Cov 2 et ses nombreux effets sur le monde du travail grâce à des mesures”, ont-ils fait savoir.
Les conférenciers ont informé que la 25e Journée africaine de la prévention des risques professionnels a pour thème “Impact de la Covid-19 sur les activités de prévention des risques professionnels des organismes nationaux de santé et de sécurité au travail dans l’espace IAPRP”. L’Interafricaine de la prévention des risques professionnels (IAPRP) a invité ses membres à mener les réflexions sur ce thème pour la promotion des bonnes pratiques en matière d’activités des risques professionnels émanant de la crise sanitaire à Covid-19 dans l’espace IAPRP. Les conférenciers ont expliqué qu’au cours de cette 25e Journée, il s’agit pour les acteurs de parvenir, entre autres, à établir un bilan national de la santé et sécurité au travail en période de crise sanitaire à Covid-19 ; à analyser les impacts de la Covid-19 sur les activités de la prévention de risques professionnels des organismes nationaux de santé et sécurité au travail ; à proposer des mesures de résilience à la crise sanitaire à Covid-19 ; à partager les bonnes pratiques en matière d’activités de prévention des risques professionnels. Siaka DOUMBIA